4 avril 2024 - 03:00
Patinage synchronisé
Madisson Angers, championne du monde avec les Suprêmes de Saint-Léonard
Par: Maxime Prévost Durand
La Maskoutaine Madisson Angers (à droite, à l’avant-plan) a raflé la médaille d’or au Championnat du monde junior de patinage synchronisé avec les Suprêmes de Saint-Léonard. Photo gracieuseté

La Maskoutaine Madisson Angers (à droite, à l’avant-plan) a raflé la médaille d’or au Championnat du monde junior de patinage synchronisé avec les Suprêmes de Saint-Léonard. Photo gracieuseté

À peine un an après avoir fait la transition du patinage artistique en solo au patinage synchronisé, Madisson Angers est déjà championne du monde. L’adolescente maskoutaine a réalisé l’exploit avec l’équipe des Suprêmes de Saint-Léonard lors du Championnat du monde junior de patinage synchronisé de l’ISU qui s’est tenu en Suisse à la mi-mars.

Les Suprêmes, qui étaient l’une des deux seules équipes canadiennes en lice, ont raflé la médaille d’or grâce à des routines exécutées de manière impeccable, autant au programme court qu’au programme long. Elles ont terminé au 1er rang à chacun des programmes, en plus de trôner au sommet du classement final.

« On a fait deux belles performances sans faute, s’est exclamée Madisson lorsque jointe par LE COURRIER. On avait un bel esprit d’équipe, on s’encourageait entre nous et ça nous a vraiment aidées. Notre entraîneuse dit souvent que la différence qu’elle voit entre les équipes qui gagnent et celles qui ne gagnent pas, c’est la chimie que les filles de l’équipe ont entre elles. »

À son retour au pays, la Maskoutaine de 16 ans était d’ailleurs portée par un grand sentiment de fierté et de gratitude en parlant de l’expérience qu’elle venait de vivre.

« Je suis vraiment fière d’avoir pu représenter le Canada dans une compétition d’aussi grande envergure. Je suis fière de moi et de mon équipe parce qu’on a travaillé fort durant toute la saison pour ça. C’est un objectif qu’on s’était fixé au début de la saison [de gagner le Championnat du monde] et on a réussi à l’accomplir », a-t-elle lancé au bout du fil.

Ce résultat venait boucler une saison de rêve pour Madisson et ses coéquipières. Plus tôt cet hiver, les Suprêmes avaient obtenu une médaille de bronze lors d’une compétition en Pologne, en plus de rafler l’or lors d’une autre épreuve en Finlande.

« Après notre résultat en Finlande, c’est sûr que ça nous a mises en confiance. Ça nous a aussi donné de l’expérience à l’approche du Championnat du monde junior. »

Ces performances sur la scène internationale confirmaient du même coup aux Suprêmes qu’elles avaient toutes les raisons d’aspirer aux grands honneurs au Championnat du monde junior.

« Quand on était revenues de nos compétitions en Pologne et en Finlande, on s’était remises au travail et on a essayé d’améliorer plein de choses jusqu’au Championnat du monde, puis rendu là-bas, on a fait deux très belles performances », a commenté Madisson.

Le Championnat du monde junior de patinage synchronisé a même permis de raviver des rivalités qui s’étaient installées cette saison. Au classement final, les Suprêmes ont devancé une équipe de la Finlande (2e) et deux équipes des États-Unis (3e et 4e) avec lesquelles elles avaient lutté pour le 1er rang lors de leurs autres compétitions internationales. Les équipes américaines avaient d’ailleurs terminé devant les Suprêmes en Pologne plus tôt dans la saison, mais les rôles ont été inversés cette fois.

Avec une telle saison, Madisson Angers ne regrette assurément pas son choix d’avoir fait le saut en patinage synchronisé, même si la transition entre le patinage artistique en solo et en équipe a apporté certains défis.

« Pour moi, ça n’a pas été facile [cette saison] parce que je n’avais jamais fait de synchro avant. C’était un monde nouveau pour moi, mais les filles de l’équipe ont été vraiment accueillantes avec moi et m’ont aidée », a souligné la jeune patineuse, reconnaissante de l’opportunité qui lui a été offerte.

Avant de s’envoler vers la Suisse, la Maskoutaine était mitigée à savoir quel serait son avenir dans le sport la saison prochaine. Mais elle a finalement tranché : elle souhaite poursuivre l’aventure avec les Suprêmes.

« Tout de suite après le Championnat du monde, on commençait déjà les pratiques en vue des auditions et, finalement, j’ai décidé de faire les auditions. J’attends donc la réponse à savoir si je vais être prise ou non », a-t-elle annoncé avec le sourire dans la voix, confiante d’être de retour avec l’équipe la saison prochaine.

image