13 juillet 2017 - 00:00
Maman va à l’école…pour réussir
Par: Rémi Léonard
Quelques mamans participantes, qui en plus de nombreux encouragements ont reçu un petit coup de pouce financier lors de l’activité de reconnaissance.   Photo François Larivière | Le Courrier ©

Quelques mamans participantes, qui en plus de nombreux encouragements ont reçu un petit coup de pouce financier lors de l’activité de reconnaissance. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Quelques mamans participantes, qui en plus de nombreux encouragements ont reçu un petit coup de pouce financier lors de l’activité de reconnaissance.   Photo François Larivière | Le Courrier ©

Quelques mamans participantes, qui en plus de nombreux encouragements ont reçu un petit coup de pouce financier lors de l’activité de reconnaissance. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Retourner aux études à l’âge adulte, après un parcours parfois tortueux, est déjà une épreuve en soi. Imaginez maintenant le faire en ayant un ou plusieurs enfants à sa charge. Pour souligner la persévérance et la volonté des mères monoparentales qui ont relevé ce défi, une activité de reconnaissance a été organisée en leur honneur récemment au Centre de formation des Maskoutains.


Cette année, 18 femmes ont pris part à l’initiative de l’organisme Maman va à l’école, un record au Québec pour une seule commission scolaire. La fondatrice de l’organisme, Paula Duguay, une ancienne enseignante à l’éducation des adultes, a salué leur courage, indiquant qu’un retour aux études est un moyen de « redonner le pouvoir à ces femmes à travers l’éducation et de passer le flambeau à leurs enfants ». Maman va à l’école soutient les mères de famille monoparentales dans l’obtention d’un premier diplôme et outille les intervenants du milieu scolaire pour favoriser l’accès à la formation et la persévérance scolaire des mamans, en plus d’offrir des bourses à certaines d’entre elles.

Au Centre de formation des Maskoutains, six bourses de 250 $ et une de 500 $ ont été remises à des mamans qui se sont particulièrement illustrées par leur implication dans leurs études, mais aussi dans leur communauté. Ainsi, Jany-Eve Lapointe s’est démarquée en trouvant le moyen de mener de front ses études, s’occuper de ses trois jeunes enfants et de faire du bénévolat à Urgence-Vie, un organisme qui vient en aide aux mères dans le besoin, en distribuant par exemple des vêtements aux familles.

Marie-Claude Joyal, Mayesi Massamba Mwadi, Sabrina Champoux, Alexis Roy-Mondou, Kathleen Dumont et Sylvie Fontaine ont également été récipiendaires d’une bourse. Présentant des parcours aussi variés qu’inspirants, provenant du Congo, de l’Alberta ou de Saint-Hyacinthe, elles ont toutes choisi de cheminer vers l’obtention de leur diplôme, en dépit des difficultés rencontrées et tout en s’occupant seules d’un, deux ou même cinq enfants. Entre l’école, la garderie et la maison, elles doivent certainement redoubler d’efforts pour remplir toutes leurs obligations. En plus d’être maman, ce sont elles qui seront les préposées aux bénéficiaires, adjointes administratives, infirmières ou éducatrices de demain.

Issue de la collaboration entre l’organisme Maman va à l’école, le Syndicat de l’enseignement Val-Maska et la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe, l’activité visait à donner aux mamans une petite tape dans le dos pour les encourager dans leur démarche de scolarisation. Des encouragements bien nécessaires, ont-elles témoigné. « On sent vraiment qu’ils sont derrière nous. Ça fait du bien d’entendre une voix qui croit en toi quand les problèmes personnels refont surface », a commenté Audrey-Ann. « C’est tout une épreuve, mais je me suis découverte à travers ça. Il faut revoir ses priorités pour y arriver », a pour sa part affirmé Justine.

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