Le vote référendaire s’est tenu le 20 octobre et 45 % des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes du territoire Richelieu-Yamaska y ont participé.
Si la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) a choisi de ne pas se joindre au Front commun – les syndiqués du SPSSRY n’étaient pas en grève hier – les moyens de pression sont déjà bien entamés dans les établissements de santé.
À Saint-Hyacinthe, la phase deux du plan d’action, soit l’intensification des moyens de pression, a été adoptée par le SPSSRY le 15 octobre.
Depuis, les professionnelles en soins ont laissé tomber le code vestimentaire, carte d’identité comprise, au profit de chandails colorés, de jeans bleus ou même de pyjamas. Les membres syndiqués ont également cessé de compiler les statistiques quotidiennes, à l’urgence notamment. Seules celles des sites de vaccination seront toujours notées puisqu’elles pourraient avoir un impact sur la santé des usagers.
« Le temps que l’employé prend pour compiler des statistiques, c’est du temps qu’il n’a pas pour soigner. Quand l’employeur me dit que ça cause un ralentissement, je lui dis qu’au contraire, les usagers n’auront jamais été soignés aussi rapidement », affirme le président du SPSSRY-FIQ, Richard Beauregard.
Les membres du syndicat feront également un piquetage symbolique rotatif au sein des établissements du territoire Richelieu-Yamaska tous les mercredis, sur l’heure du dîner.
Pas des remplaçants
Richard Beauregard avait prévenu la direction du Centre de santé et de services sociaux Montérégie-Est (CISSSME) que ses membres ne se substitueraient pas aux autres syndiqués en grève.
Entre autres, le Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires, métiers de bureau et administration et le Syndicat des techniciens et professionnels de la santé et des services sociaux ont débrayé, hier, en Front commun.
« Nos professionnelles en soins viennent faire leur travail, c’est-à-dire donner des soins et non suppléer aux autres syndiqués en grève. À Saint-Hyacinthe, l’employeur nous a assuré qu’il respecterait ce mot d’ordre », a indiqué M. Beauregard. La définition d’une charge de travail adéquate ainsi que la précarité d’emploi sont les principaux enjeux opposant la FIQ et le gouvernement dans le cadre des négociations.
La définition d’une charge de travail adéquate ainsi que la précarité d’emploi sont les principaux enjeux opposant la FIQ et le gouvernement dans le cadre des négociations.