Hey. Le pissenlit. Peux-tu croire que cette toute petite chose, si commune, si banale, si insignifiante, puisse générer autant d’émoi. Actuellement, y a des gens pour qui la lutte des classes, le conflit au Moyen-Orient ou le but d’Alain Côté, ça les laisse indifférents, mais le pissenlit… ça, ça vient les chercher.
Ils se mettent à trembler en maudissant le mois de mai et son « Défi pissenlit », qui consiste à se retenir de couper sa pelouse à ras la tourbe histoire de « donner un p’tit coup de pouce aux abeilles ». Il se crée deux camps pis ça se lance des bêtises. Hey, on est rendus là comme société : parler de pollinisateurs polarise.
Je trouve que c’est beaucoup d’énergie perdue. D’abord, sur le cas du pissenlit lui-même. Ça donne pas grand-chose de se battre, quiconque a déjà tondu dans sa vie a vite appris qu’ils se couchent les p’its maudits! Rien à faire, facque laisse faire. Pis si t’aimes pas les pissenlits, ben plante d’autres fleurs.
Pis si t’aimes le pissenlit, ben reviens-en. As-tu déjà reçu un bouquet de pissenlits pour ta fête ou un soir de première dans un gala? Non? Ben, y a une raison. C’est une fleur le fun, mais sans plus. Les abeilles pensent pareil. S’il y a juste ça, c’est un peu triste. Facque, pour ne pas faire de peine à nos précieuses butineuses, plantez d’autres fleurs.
Y a d’autres plantes, arbres ou arbustes qui fleurissent tôt, gênez-vous pas, mettez-en. Le « Défi pissenlit », c’est bien, mais un « Défi PLANTE DONC DES FLEURS PARTOUT », ce serait encore mieux.
Et si on veut vraiment « donner un coup de pouce aux abeilles », on arrêterait de leur donner des coups de pied dans l’*** avec certains pesticides. Nourrir les abeilles, c’est bien, ne pas les empoisonner, c’est encore mieux.