7 mai 2015 - 00:00
Manque de personnel infirmier à l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
Les infirmières de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe sont débordées en raison du manque de personnel sur l’unité des Érables. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les infirmières de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe sont débordées en raison du manque de personnel sur l’unité des Érables. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les infirmières de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe sont débordées en raison du manque de personnel sur l’unité des Érables. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les infirmières de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe sont débordées en raison du manque de personnel sur l’unité des Érables. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le personnel infirmier du Centre ­d’hébergement de l’Hôtel-Dieu de ­Saint-Hyacinthe a dénoncé le manque de ­professionnelles en soins sur l’unité des Érables, une situation qui perdure depuis quatre ans et qui compromet la qualité des soins, selon la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).

Une cinquantaine de membres du Syndicat des professionnelles en soins de santé Richelieu-Yamaska (SPSSRY-FIQ) ont manifesté leur mécontentement devant l’Hôtel-Dieu, sur la rue Dessaulles, lundi.

Pour l’occasion, la présidente de la FIQ, Régine Laurent, s’était jointe à eux. « Les infirmières et les infirmières auxiliaires sont trop peu nombreuses pour suffire à la tâche et assurer des soins à échelle ­humaine. Ce manque de ressources met en danger la santé et la sécurité de ces ­travailleuses », a-t-elle affirmé en point de presse.

Au cours des six derniers mois, les ­infirmières de l’unité des Érables, qui ­regroupe 50 patients en soins de longue durée et en soins palliatifs, ont effectué plus de 325 heures supplémentaires, ­tandis que les infirmières auxiliaires en ont effectué plus de 135. Pour la même ­période, l’utilisation d’infirmières d’agences privées a dépassé les 2 000 heures.

« Il y a plusieurs absences maladies au sein des professionnelles en soins dues à la ­surcharge de travail. La démotivation a ­atteint nos membres », a martelé la ­présidente par intérim du SPSSRY, Lucie Ménard.

Les syndiquées accusent la direction du Centre intégré de santé et de services ­sociaux (CISSS) Montérégie-Est de tarder à mettre en application les 67 recommandations contenues dans un rapport d’analyse indépendant déposé l’an ­dernier. Le document préconise entre autres l’ajout d’une ressource de soir, le quart de travail le plus problématique, d’après Mme Ménard.

Elle a toutefois reconnu qu’aucune ­démarche spécifique n’avait été faite ­devant le conseil d’administration de l’établissement de santé depuis quatre ans pour dénoncer la pénurie de ­main-d’oeuvre et ses risques associés sur ­l’unité des Érables de l’Hôtel-Dieu.

Le CISSS Montérégie-Est a réfuté les allégations du Syndicat, rappelant que « ce rapport est loin d’avoir été mis de ­côté. Au contraire, 68 % des ­recommandations émises sont ­terminées et les 32 % restants sont en cours et en voie d’être complétées ».

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