« Sur scène, les chansons que j’aime surtout jouer sont les plus rock, lance-t-elle en entrevue avec LE COURRIER. Je suis assez calme, j’ai une vie à la limite plate, mais j’ai aussi besoin de m’éclater. Comme je ne fume pas et je ne bois pas, la scène est rendue la seule place où je m’éclate autant et où je vais chercher cette intensité. Je trouve ça nulle part ailleurs. C’est là où je me défonce. »
Même si les années passent, Mara Tremblay est de celles qui semblent garder une jeunesse éternelle. « J’ai beau vieillir, mais mon adolescence est encore une partie proche de moi, explique-t-elle. L’année de mes 16 ans a été quelque chose de très fort. Il y a beaucoup de choses qui se sont placées à cet âge-là et ce n’est jamais parti. L’année de mes 28 ans a aussi été importante. C’est là où j’ai lancé mon premier album. Ce sont des âges que je porte encore en moi et que j’ai toujours besoin de vivre. »
Pour Cassiopée, la chanteuse s’est justement replongée dans ses premières œuvres, plus particulièrement au cœur de l’album Papillon, duquel elle dit s’être fortement inspirée. « C’est un de mes albums préférés, dit-elle. Je suis retournée dans ce mood-là et dans cette sincérité qu’on retrouvait. »
De là sont nés des morceaux comme « Cette heure au lac Notre-Dame », une chanson à la fois douce et poignante qu’elle a écrite au bord de ce fameux lac Notre-Dame alors qu’elle était sur le point de quitter le chalet prêté par une amie.
Cette connexion avec la nature, qui a teinté l’œuvre de Mara Tremblay sur la plupart de ses albums, se fait d’ailleurs ressentir peut-être plus que jamais. « Depuis que je suis toute petite, j’ai ce lien avec la nature. C’est ma première source d’inspiration, de bien-être et de bonheur. »
Si elle affiche sa vulnérabilité sans se camoufler, Mara Tremblay n’a pas peur non plus de montrer un côté plus edgy sur « Carabine », une chanson aux accents punk d’à peine 1:46 qui rentre au poste. « Toutes les influences de ma vie se retrouvent dans cet album », note la chanteuse, qui a réalisé elle-même Cassiopée, une première expérience sans son fidèle coréalisateur Olivier Langevin.
Dans le cadre de son spectacle, on retrouvera un peu de tout ça, et bien entendu de nombreuses autres chansons de son répertoire. « Il y a une grosse place pour les autres albums aussi, les deux premiers encore plus », indique-t-elle.
Sur scène, elle sera accompagnée par son meilleur ami (et ex-amoureux) Sunny Duval à la guitare, son fils Victor Tremblay-Desrosiers à la batterie et Marie-Anne Arsenault à la basse.