L’émotion était à son comble pour la communauté des Sœurs de la Présentation de Marie qui a souligné cet événement historique aux quatre coins du globe. Une délégation du Québec était d’ailleurs sur place afin d’assister à la messe de canonisation. Parmi les participants, Sœur Angèle Dion s’est portée volontaire pour prendre part aux moments de recueillement. Jointe par LE COURRIER, Sœur Dion est repartie de Rome avec un sentiment de fierté et d’accomplissement pour la congrégation. « On la savait déjà sainte, mais c’est une joie de voir qu’elle est maintenant reconnue par l’Église. C’est tout simplement une confirmation de ce qu’on vivait depuis des années et on lui souhaite maintenant d’être connue davantage dans la religion catholique », explique-t-elle.
Plus de 600 fidèles de Marie Rivier provenant de 19 pays différents ont célébré la canonisation de cette dernière. La veille de cette glorification, la communauté a procédé à la béatification où un moment de prière a eu lieu dans l’une des basiliques à Rome. Un moment de joie et de tranquillité résonnait partout dans la bâtisse, précise Sœur Dion. « On sentait une grande énergie dans la foule dans les moments de prière. À ce moment, j’ai été marquée par l’universalité de l’Église. Peu importe notre nationalité, on formait un seul chœur dans cet endroit qui nous rassemble », renchérit-elle.
De l’Italie au Québec
Ne pouvant pas toutes se rendre à la place Saint-Pierre, les quelque 120 sœurs résidant à la maison-mère de cette congrégation à Saint-Hyacinthe ont tout de même pu suivre l’événement à distance grâce à une projection en direct dans la salle commune. Quelques jours après la canonisation, le bonheur était toujours au rendez-vous pour ces sœurs choyées d’avoir assisté à ce moment marquant. « La canonisation de Marie Rivier était un événement attendu depuis longtemps. C’était émouvant d’entendre le pape François proclamer sainte Marie Rivier. C’est comme si, en un instant, le ciel rejoignant la terre et tous les saints étaient présents parmi nous », souligne Sœur Clémence Moreau.
Rappelons qu’un miracle a été attribué à Marie Rivier à la suite de la guérison d’un nouveau-né souffrant d’un hydrops embryo-foetal généralisé aux Philippines en 2015. Née dans le sud de la France en 1768, cette religieuse a dédié sa vie à l’éducation des plus jeunes en pleine Révolution française.
Une cérémonie en l’honneur de Marie Rivier aura lieu le 2 octobre à la Cathédrale Saint-Hyacinthe-le-Confeseur afin de célébrer cette canonisation en toute simplicité.