« Il y a des signaux multiples quant à ma santé que je ne peux pas ignorer. Je n’aurais sûrement pas été en mesure de donner la même chose qu’en 2021 [lors de la campagne pour les élections municipales de 2025]. Anne-Marie Saint-Germain, la coprésidente de Saint- Hyacinthe unie, m’a qualifiée de locomotive du parti et je ne veux pas l’être à 50 %. Il n’y a pas de bons moments [pour une telle annonce]. J’ai la politique vrillée dans le cœur et dans le corps. J’en ai même fait une profession, comme enseignante politicologue », a déclaré l’enseignante au Cégep de Saint-Hyacinthe.

Rappelons qu’elle avait aussi terminé deuxième derrière la caquiste Chantal Soucy aux élections provinciales de 2018 avant de fonder Saint-Hyacinthe unie en novembre 2020.

La course à la chefferie devrait se tenir au milieu de l’automne. « Nous voulons laisser le temps aux membres d’apprendre la nouvelle et de voir s’ils ont un intérêt pour ce poste. Nous voulons que cette course soit inclusive », a-t-elle affirmé au nom du parti.

Marijo Demers ne compte pas soutenir un candidat même si le prochain chef du parti sera le candidat à la mairie de 2025. « Je ne vais pas colorer cette course », a-t-elle déclaré.

Lorsque le processus pour sa succession sera terminé, elle se retirera également du conseil d’administration, mais demeurera membre du parti. « Je ne vais pas claquer la porte au bébé que j’ai fondé », a affirmé Mme Demers.

Une bonne année

Marijo Demers se réjouit de laisser le parti dans une bonne posture financière. Pour ce qui est de l’adhésion, le nombre de participants à l’AGA a été semblable à celui de l’an dernier, soit une trentaine.

Pour ce qui est des victoires du côté de la Ville cette année, elle se réjouit de la refonte de la période de questions. Désormais, chaque citoyen peut poser trois questions plutôt qu’une et il y a deux périodes de questions lors de la séance, une au début et une à la fin. Cette refonte a été effectuée après un échange musclé lors de la période de questions de la séance du conseil municipal du 3 avril. Le maire, André Beauregard, avait alors questionné la transparence du parti et demandé une reddition de compte sur la somme que la Ville lui verse. Marijo Demers s’est sentie alors particulièrement attaquée. « La Ville n’aurait pas fait cette refonte sans ce dérapage », soutient-elle.

Outre ce dossier, elle a rappelé comment le parti a dénoncé les dépassements de coûts pour la promenade Gérard-Côté, milité pour la mobilité, notamment avec le dossier du retrait de certains trottoirs sur la rue Bourassa, et demandé d’augmenter la canopée pour éradiquer les îlots de chaleur.

Le maire de Saint-Hyacinthe s’est dit très surpris d’apprendre le départ de Marijo Demers. Il lui souhaite le meilleur dans ses futurs projets. Compte tenu de la course à la chefferie à venir et de l’équipe toujours en place, il croit que le parti saura perdurer. Il se prépare donc à faire face à un nouveau candidat à la mairie pour Saint-Hyacinthe unie en 2025. « Ils ont fait une très bonne campagne la dernière fois », a-t-il déclaré.