Au cours des derniers jours, la ville de Saint-Hyacinthe a profité d’une visibilité inespérée au niveau national. Des médias écrits et électroniques de Montréal et même de Toronto ont multiplié les reportages sur le concert inaugural du Grand Orgue Pierre-Béique de l’Orchestre symphonique de Montréal.
Le savoir-faire et l’expertise du facteur d’orgues Casavant Frères ont été soulignés à grands traits. De pleines pages de quotidien, dont La Presse, Le Devoir et The Gazette, ont été consacrées à cette réalisation monumentale.Voilà une publicité aussi inespérée que gratuite pour Saint-Hyacinthe qui aurait toutes les raisons au monde de s’enorgueillir du travail de ces artisans et de cette entreprise qui nous font honneur au Québec comme à l’étranger depuis 1879.Lors du concert inaugural, tous les intervenants, à commencer par l’ancien premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, n’ont eu que de bons mots pour Casavant Frères et Saint-Hyacinthe. Le concert d’éloges a été unanime. Il n’y avait cependant aucun élu municipal de Saint-Hyacinthe à cette soirée pour les apprécier.Pour des raisons économiques, le maire Claude Corbeil a décliné l’invitation, se disant mal à l’aise avec l’idée d’investir une somme considérable dans une activité mondaine de représentation dont les retombées sont difficilement quantifiables.Son malaise s’explique tout autant que sa présence s’il avait décidé de s’y rendre.LE COURRIER a pour sa part décidé de consacrer quelques pages à cet événement grandiose pour Saint-Hyacinthe, le genre d’événement qui donne justement tout son sens à l’image de marque que tente d’imposer la Ville de Saint-Hyacinthe et ses différents partenaires, dont la Chambre de commerce locale.Quoi de mieux que ce Grand Orgue pour présenter à la face du monde la région de Saint-Hyacinthe comme Énorme, Étourdissante ou Incontournable? Quoi de plus pertinent que l’exemple servi par Casavant Frères pour confirmer haut et fort nos prétentions de Terre d’innovation? L’occasion était trop belle sans doute puisque la Ville a refusé de débourser 500 $ pour saluer cette réussite toute maskoutaine, au moment où s’articule pourtant une campagne publicitaire de 1,2 M$ pour vanter les mérites de notre région. Ne cherchez plus la signification du mot Déroutante sur les panneaux publicitaires de cette controversée campagne.
M.B.