Qui dit rafraîchissement, dit nouveautés. Le Mazda CX-5 subit donc quelques changements pour 2019 qui le rendront encore plus attrayant pour tous les conducteurs. Mieux encore, ces changements lui permettront de se diriger dans le même sens que le souhaite la compagnie, c’est-à-dire vers le haut.
Résumons ici : Mazda souhaite, depuis quelques années, se positionner davantage comme une marque plus luxueuse. On a amorcé cette tendance avec le plus gros CX-9, poursuivi l’idée avec la Mazda6, mais cette fois, c’est le CX-5 qui goûte à cette médecine. En termes clairs, même si les versions de base sont toujours disponibles, Mazda ajoute à son catalogue une version Signature mieux équipée et surtout mieux finie (sans oublier un peu plus dispendieuse), histoire de tirer vers le haut la totalité de la gamme.
Même look, intérieur mieux pensé
Ne cherchez pas à l’extérieur du Mazda CX-5 une retouche physique. On a bien recréé de nouvelles roues (par ailleurs superbes) pour la version Signature, mais le reste de l’apparence du petit multisegment est inchangé. Pas question de toucher à ce qui est désormais la personnalité même de la famille, soit le design Kodo, le rouge cristal et l’apparence unique du CX-5 dans une catégorie où les rivaux sont assez similaires.
L’habitacle, en revanche, subit de nombreuses retouches, incluant une modification de l’écran, une console centrale un peu remaniée et, surtout, une augmentation notable de la qualité de finition, incluant de véritables boiseries. Tout cela, évidemment, se retrouve essentiellement sur la nouvelle version Signature.
Et ô bonheur, après plusieurs années de requêtes répétées de la part des consommateurs, Mazda se décide enfin à intégrer la compatibilité Android Auto et Apple Car Play dans son véhicule. Mieux encore, cette intégration est parmi les mieux pensées de l’industrie à ce jour, rendant facile l’alternance entre le système traditionnel et l’intégration du téléphone intelligent. Les amateurs de Mazda peuvent laisser aller leurs cris de joie!
De vrais changements
Les véritables changements cependant, ils sont essentiellement sous le capot et sous la robe du véhicule. Le premier, et non le moindre, c’est l’usage, dans certaines versions (optionnel pour le GT, de série pour le Signature), du moteur turbo 2,5 litres 4 cylindres qui anime le Mazda CX-9. Un moteur plus puissant, plus économique et doté de technologies surprenantes. Il est notamment capable de développer 227 chevaux avec de l’essence régulière et 250 avec de l’essence super. À vous de faire le choix.
Prenons le turbo, par exemple. Pour éviter les délais de réponse, que l’on surnomme « turbo lag », on a misé sur un principe simple d’obstruction partielle de l’entrée des gaz dans le système. De façon plus imagée, pour activer un turbo à pleine capacité, il faut un certain délai, souvent remarquablement long selon la taille. Le principe mis de l’avant est celui que vous utilisez chaque été avec votre boyau d’arrosage : en mettant le doigt devant l’embouchure, vous augmentez la pression de sortie de l’eau. On fait la même chose avec les gaz d’échappement qui remplissent le turbo, ce qui élimine une bonne partie du temps nécessaire pour le remplir. Complexe à expliquer, mais simple à comprendre.
Ajoutez un rouage intégral intelligent, qui utilise notamment des capteurs de perte d’adhérence, mais aussi le thermomètre de la voiture, l’angle du volant et même l’usage ou non des essuie-glaces pour déterminer la possibilité de dérapage, et vous avez un véhicule efficace, même dans la neige épaisse des montagnes de Whistler.
Puis, il y a le GVC+, un autre système technologique sophistiqué qui permet notamment, en utilisant le couple du moteur, de contrôler le roulis et le tangage, et de faciliter la tenue de route, en entrée et en sortie de virage. Totalement transparent, le système est pourtant efficace, croyez-moi sur parole, alors que j’ai déjà pu tester les « avec et sans » sur le même véhicule.
En résumé
Sous la neige féérique de la Colombie-Britannique, le Mazda CX-5 nouvelle mouture a fait la preuve de son amélioration évidente. Déjà populaire, reste à savoir maintenant si ces changements sont suffisants pour lui valoir de nouveaux adeptes. Et si le prix de 40 000 $ environ de la version Signature, un peu plus haut qu’un Audi Q3 de base, ne rebutera pas certains acheteurs.