Attention, cela ne signifie pas pour autant que le CX-5 est sans défaut. On peut d’ailleurs prédire, à plus ou moins long terme, qu’il disparaîtra de l’offre Mazda, remplacé par un CX-50 dont la fabrication vient de commencer et qui est définitivement tourné davantage vers le hors route et l’aventure. Ce qui, vous en conviendrez, n’est pas exactement le cas du CX-5.
N’empêche qu’il est difficile de ne pas céder à son charme et à son raffinement. Presque impossible de ne pas apprécier le dynamisme de conduite qui le place toujours dans une classe à part dans la catégorie des VUS compacts. Encore moins facile de ne pas se laisser emballer par le moteur turbo disponible en option. Il y a cependant des éléments que l’on aimerait bien voir améliorés!
Une conduite sans reproche
Ce que l’on peut donner à Mazda, c’est le soin jaloux apporté à la conduite de tous les véhicules. Le CX-5 n’échappe pas à cette tendance. L’idée, c’est qu’on mise sur tous les capteurs et tous les ordinateurs de bord pour s’assurer d’une conduite sans souci.
Cela a débuté par le SkyActiv-G, ou le contrôle vectoriel de la force G. J’ai passé de peine et de misère mes cours de physique scolaires, mais j’ai rapidement compris le principe. Il s’agit simplement de capter les mouvements de la carrosserie, et même de les anticiper quand on sait, par exemple, que la route sera sinueuse (merci GPS). Une fois ce constat fait, la voiture peut gérer le couple de façon intelligente et l’envoyer au bon endroit pour contrer les déplacements inopportuns.
La meilleure comparaison, c’est celle de la poule. Vous avez beau bouger le corps de la poule, sa tête demeurera toujours au même endroit. En conduisant une Mazda, c’est vous la tête de la poule! Même si cela peut sembler très abstrait, le résultat est très concret et se traduit depuis plusieurs années par une conduite plus directe.
Avec certains modèles Mazda, on pousse la chose encore plus loin avec le rouage intégral, qui utilisera la température extérieure ou le mouvement des essuie-glaces pour anticiper le mouvement et les pertes possibles d’adhérence. Ce qui explique que les Mazda dominent souvent leur catégorie pour le plaisir de conduite.
Vie à bord
Il faut par contre admettre que la vie à bord du CX-5 est moins évidente. Le véhicule vieillit un peu, et son design s’en ressent. Non pas qu’il soit vraiment raté, mais il s’essouffle quand on le compare à certains rivaux, ce qui est encore plus vrai pour le système d’infodivertissement, dont l’aspect vieillot et le fonctionnement d’une lenteur parfois enrageante rendent l’usage moins agréable.
Mis à l’épreuve aussi par Fiston durant quelques jours, ce système n’a pas traversé l’épreuve de sa connectivité et de ses choix musicaux. Preuve de plus, s’il en faut, qu’il est grand temps de revoir cet écran et cette molette centrale.
Le reste, en revanche, est agréable. La direction est précise, le moteur, même sans turbo, est suffisamment puissant pour déplacer le CX-5 sans trop rechigner, et la boîte de vitesse répond avec une certaine vivacité, ce qui élimine aussi les grognements du conducteur.
J’ai gardé le meilleur pour la fin : la silhouette, toujours aussi exceptionnelle, et la qualité de finition et d’assemblage du véhicule. Depuis quelques années, Mazda a fait le choix de devenir un véhicule aux ambitions haut de gamme, tout en demeurant accessible. Le CX-5 2022 n’échappe pas à cette tendance et il affiche avec fierté des matériaux solides et une minutie dans la finition.
Dernier détail, parce qu’on se fait toujours poser la question : non, la corrosion n’est plus un souci pour les véhicules Mazda, loin de là. Mieux encore, même les garanties sont différentes puisque Mazda propose des durées fixes, mais des kilométrages illimités.
Le CX-5 n’est pas le plus récent des modèles Mazda. Mais il demeure sans aucun doute toujours un des plus intéressants.