En fait, le CX-50, c’est la version un tantinet plus aventurière du CX-5, notamment avec la version Meridian. Sauf que le CX-5 s’affichait pour le moment à un prix légèrement moindre, et le CX-50 ne parvenait pas véritablement à se distinguer face à son frère de même catégorie, les deux partageant notamment la même motorisation.
Tout ceci risque de changer en revanche, car le CX-50 mise sur de nouvelles munitions : une motorisation hybride, certes empruntée à Toyota, mais dont l’efficacité s’avère particulièrement intéressante.
Concrètement, sous le capot de ce nouveau CX-50 hybride se cache un moteur 4 cylindres 2,5 litres marié non pas à un, mais à trois moteurs électriques répartis entre l’avant et l’arrière. Simplement expliqué, disons qu’un moteur électrique avant propulse les roues, l’autre sert essentiellement de génératrice, même s’il est occasionnellement responsable de lancer plus de puissance.
Quant au moteur arrière, les plus perspicaces auront compris qu’il s’agit de celui qui régule la traction intégrale, le moteur à essence n’envoyant aucune puissance aux roues arrière. C’est, si vous êtes un peu connaisseur, une copie exacte de ce que l’on retrouve dans les RAV4 hybrides de ce monde.
Cette combinaison permet une puissance de 219 chevaux (plus que l’entrée de gamme traditionnelle du CX-50, mais moins que la version turbo), mais est surtout remarquable pour sa consommation d’essence. En fait, notre périple d’une journée mariant des routes de campagne, des autoroutes et de nombreux va-et-vient en ville s’est soldé par une consommation moyenne de 6,1 litres aux 100 litres, ce que Mazda considère comme normal. Notez que certains collègues ont fait beaucoup mieux, mais on ignore le type de parcours emprunté.
Sur la route
L’essai du Mazda CX-50 hybride s’est effectué en zone urbaine de Montréal. Départ quelque part dans le Vieux Montréal suivi d’une journée complète d’exploration. Mon copilote, qui s’avère aussi être Fiston et coanimateur de notre balado, et moi nous sommes lancés un défi : en se fiant à un répertoire existant, prendre des photos des endroits les plus kitsch de Montréal.
Si le résultat photographique a été décevant, le parcours nous a permis d’explorer les caractéristiques du CX-50 hybride. Premier indice, le système d’infodivertissement intègre aisément les Apple Car Play ou Android auto. Nous nous sommes donc fiés à lui pour notre itinéraire, même si le design est un peu sobre et les performances un peu lentes.
L’écran de 10,25 pouces logé au haut de la console centrale est facile à consulter, tactile (même s’il est un peu trop éloigné pour que cette fonction soit pratique) et contrôlé par une molette centrale. On a aimé, sans excès, mais on a aussi apprécié la recharge par induction pour notre téléphone.
En ville, les démarrages se font avec aisance, merci au très abondant couple dès le départ, et la randonnée est silencieuse. Les sièges sont enveloppants et confortables, et bien que l’espace aux places arrière soit un peu limité, l’ensemble est accueillant et convivial.
Sur l’autoroute, la transmission e-CVT donne parfois la sensation de souffrir un peu lorsqu’on appuie avec un peu trop d’insistance, mais seuls les plus exigeants y verront un véritable inconvénient. La direction est agréable et les suspensions sont correctes même si on ressent moins l’enthousiasme traditionnel des véhicules Mazda. Une transmission mieux adaptée donnerait sans doute une sensation différente.
Le prix, lui, fait un peu peur, car il faudra compter au minimum 3500 $ de plus pour obtenir une version hybride. En fait, la version la plus haut de gamme trône aux environs de 51 000 $, ce qui est assez important. Heureusement, des versions moins équipées sont offertes, et elles proposent un meilleur rapport qualité/prix.
La réalité, c’est que le Mazda CX-50 hybride a tout ce qu’il faut pour gagner de nouveaux cœurs. Espérons maintenant que ce timide pas dans l’électrification se poursuive chez Mazda. Imaginez une Mazda3 hybride… J’avoue que l’idée me plaît plutôt!