Mais, si on veut faire une analogie sportive, il arrive un temps où il faut penser à accrocher ses patins. On a beau y mettre tous les efforts, utiliser tous les trucs du livre, le souffle n’y est plus, et il devient plus difficile de la mettre dans le but (ok, je n’ai jamais joué au hockey, mais j’imagine que c’est comme ça).
La réalité, c’est que le CX-9 de Mazda fait encore bien les choses, mais parce qu’il est le doyen de sa propre famille, et de la catégorie du même souffle, il se fait solidement rattraper par la compétition.
Motorisation correcte
Le plus parfait exemple, c’est la motorisation. Oui, sur une voiture comme le CX-50 ou le Mazda 3, le moteur 4 cylindres turbo est un atout incroyable. Les dimensions et le poids des véhicules étant moindres, on ressent le bonheur des 250 chevaux du petit moteur, ce qui est moins vrai dans la version CX-9 puisqu’il est plus imposant.
Il est quand même dynamique, ne vous méprenez pas. Le CX-9 demeure un des VUS grand format qui offre la direction la plus précise et les suspensions les mieux calibrées. Mais les 250 chevaux (227 si vous ne vous résignez pas à payer pour de l’essence à haut indice d’octane) semblent un peu anémiques dans certaines circonstances.
Le souci, en fait, ce n’est pas que le CX-9 ait perdu de son lustre, c’est que la compétition est devenue plus féroce que jamais. Plus techno, plus puissante en matière de remorquage et plus performante dans le monde de la sécurité.
Les qualités du CX-9
Ne soyons pas trop durs. Le Mazda CX-9 a de bien belles qualités qui lui permettent de conserver son statut. Du nombre, la silhouette racée du design Kodo continue de plaire, même après quelques années. Elle est différente et lui permet de se distinguer de la masse des VUS carrés qui se ressemblent.
Autre grande qualité, et elle est indéniable, c’est la finition et le soin apportés à l’habitacle. On le sait, depuis quelques années, Mazda mise beaucoup sur le statut de compagnie lorgnant vers le luxe. Les cuirs (surtout sur les versions Kodo et Signature qui sont les hauts de gamme) et le confort des sièges sont remarquables.
Plus qu’agréable, le support offert par les sièges permet aussi d’avoir une position de conduite exceptionnellement confortable et efficace. Les places arrière profitent aussi d’un tel confort, même si la troisième rangée est plus ou moins accessible pour quiconque est plus qu’un enfant.
Le vrai bémol, par contre, c’est le système d’infodivertissement. Même si, au fil des ans, Mazda a tout tenté pour l’améliorer, il demeure un des moins conviviaux et un des plus lents de l’industrie. Il faudra repenser totalement son fonctionnement et sa compatibilité avec les téléphones intelligents qui n’est pas aussi transparente qu’on aurait pu le souhaiter!
En résumé
Pas de méprise, le Mazda CX-9 continue d’être un des VUS trois rangées parmi les plus agréables de la catégorie. Il a affaire à une forte concurrence, évidemment, mais il sait tirer son épingle du jeu, du moins en matière de dynamisme.
Certains défauts sont cependant un peu plus dérangeants avec le temps. Il est temps que Mazda renouvelle son véhicule grand format, ce qui n’est plus qu’une petite question de temps. D’ici là, saluons quand même le CX-9 et reconnaissons qu’il a su redonner à une catégorie autrement ennuyeuse un peu de sportivité et de dynamisme.
En gros, si le Mazda CX-9 n’est pas parfait, il est loin d’être un mauvais véhicule. Le nouveau CX-90 aura une lourde tâche en le remplaçant, mais d’ici là, on peut toujours profiter des qualités d’un grand VUS au rouage intégral efficace et à la silhouette remarquable.