Le CX-90 2023, c’est le grand multisegment familial de la marque. Avec ses trois rangées, il remplacera le CX-9 dans le catalogue et offrira non pas un, mais deux choix (et même trois si on pousse un peu) de moteurs totalement repensés. En fait, il marque même l’arrivée en Amérique du Nord de la motorisation hybride rechargeable, une première pour le constructeur nippon.
En matière de style, rien à redire. Le Mazda CX-90 reprend les éléments phares de la marque et offre une interprétation encore plus esthétiquement réussie. Le VUS est construit sur la nouvelle plate-forme que Mazda compte utiliser pour tous ses véhicules grand format, ce qui inclura le futur CX-70.
Plus rigide, mieux établie structurellement, elle permet de créer un véhicule plus dynamique, notamment en raison de sa propension à privilégier le mode à propulsion. On a installé sur cette plate-forme une carrosserie revue avec un porte-à-faux avant de courte dimension et un capot allongé du plus bel effet. La ligne de toit se prolonge aussi vers l’arrière, mais dans des proportions qui rappellent davantage une grande familiale que l’imposant VUS qu’est le CX-90 en réalité.
La vraie beauté du véhicule, c’est cependant à l’intérieur qu’on la trouve. Personne ne sera dépaysé par le design de la planche de bord ou par l’ergonomie des commandes (merci à l’affreuse molette de contrôle de l’infodivertissement). Mais la qualité des matériaux et la précision de l’assemblage sont exceptionnelles et confèrent au CX-90 un style qui le place bien au sommet de la catégorie dans ce domaine.
Il est vrai que l’espace est bien pensé, que la planche de bord en suède dans certaines versions a du cachet et que l’insonorisation dans l’habitacle est plus qu’à la hauteur. On aurait aimé un tantinet plus de dégagement en troisième rangée, car s’y glisser relève encore de la contorsion, mais l’usage avec des enfants de plus petite taille ne posera aucun souci. C’est l’apanage des troisièmes rangées, Mazda ou pas.
Conduire avec insistance
On ne peut nier que le véhicule a une certaine lourdeur, dimensions obligent. Mais les deux blocs moteurs sont impressionnants, et la transmission permet de transmettre avec aisance la puissance des motorisations. Un bon mot pour cette boîte de vitesse construite maison par Mazda qui, du haut de ses huit rapports, est plus qu’efficace.
On aime aussi le Kinetic Posture Control, un système qui permet de miser sur un freinage alternatif pour minimiser le transfert de poids et permettre une randonnée plus stable. Même chose pour les suspensions à double bras triangulé, qui sont d’excellentes compagnes à la conduite dynamique que le CX-90 nous permet de faire.
Puis, il y a le moteur. En version hybride, on réutilise le moteur 4 cylindres 2,5 litres que l’on connaît, marié à une batterie de 17,8 kWh. Au total, 323 chevaux de puissance et une autonomie électrique de 42 kilomètres, ce qui peut sembler un peu juste, et c’est bien le cas. On apprécie la puissance disponible rapidement, mais on déplore la consommation élevée du moteur 4 cylindres.
Les autres versions sont dotées d’un moteur 6 cylindres en ligne monté longitudinalement dans le capot. Il développe, selon la version, 280 ou 340 chevaux pour la Turbo S avec de l’essence super. Cette fois, la puissance agit sans hésitation, et les sensations, tout comme la sonorité, sont au rendez-vous. Mieux encore, sa consommation est, à 1 ou 2 dixièmes de litre près, la même que le moteur 4 cylindres. Il faut dire qu’il peut aussi compter sur une hybridation légère qui l’aide un peu.
Véhicule familial imposant, conduite dynamique, mais surtout finition exceptionnelle, le Mazda CX-90 ne révolutionne pas le monde du grand format. Mais il permet un grand pas en avant et redonne un peu de dynamisme de conduite à ceux qui aiment ce genre de grand véhicule. Et, soyons honnêtes, en version la plus haut de gamme, il devient clairement un véhicule de luxe!
