Il faut dire que la nouvelle 3 n’a plus rien en commun avec l’ancienne génération. Le style, toujours inspiré de la philosophie de design Kodo, se modernise. Les courbes sont plus prononcées, le capot toujours allongé et les blocs optiques plus raffinés que jamais.
Il est vrai que la version à hayon, appelée Mazda3 Sport, ne fait pas autant l’unanimité : la partie arrière fortement rebondie, et les glaces latérales de petite dimension lui confèrent une allure plutôt particulière. J’aime beaucoup personnellement, et encore plus en personne, mais j’avoue que le premier contact est parfois étonnant.
D’autant plus que cette configuration laisse une visibilité réduite pour les occupants arrière, ça va de soi, mais aussi pour le conducteur dont la visibilité trois-quarts arrière n’est pas exactement à son maximum.
Dernier détail, un peu ironique, l’espace de chargement de la version à hayon est largement inférieur à celle de la berline. Lors de notre essai, sur les routes reliant Sacramento au Lac Tahoe en Californie, nous roulions avec trois passagers et pas mal de bagages, incluant les caméras de notre vidéaste. Il a fallu que ce dernier accepte de partager le siège arrière avec quelques-uns de ses sacs, pour avoir assez de place.
Une autre portion du parcours s’étant effectuée au volant de la berline, aucun compromis n’a cette fois été nécessaire, et tout le matériel et les valises ont trouvé place dans le coffre arrière.
Entièrement nouvelle
La nouvelle Mazda3 est totalement nouvelle. Complètement revampée et repensée, rien de moins. Les deux versions ont beau avoir des carrosseries différentes et ne partager que quelques composantes extérieures (le capot notamment), la mécanique, elle, est la même.
Les versions de base comptent sur le moteur 2,0 litres 4 cylindres qui sert déjà d’entrée de gamme. Outre la possibilité d’avoir une voiture vraiment moins dispendieuse, puisqu’il n’est disponible que dans les déclinaisons de base, il n’y a pas vraiment de bonne raison d’opter pour ce moteur. Il est moins puissant, plus âgé, et sa consommation d’essence est à ce point semblable au moteur plus puissant qu’elle ne mérite même pas d’être soulignée.
Quant au moteur 2,5 litres, avec ses 186 chevaux et ses 186 livres-pied de couple, il réagit plus nerveusement et tire le maximum de la boîte de vitesse automatique 6 rapports que l’on a choisi de lui jumeler. Point numéro 1 : la boîte manuelle est parfois disponible sur la version sport, et uniquement de base sur la version berline, ce qui est mieux que rien. Point numéro 2 : c’est pour éviter la multiplication des changements de rapport que Mazda a opté pour une six vitesses, qui s’est avérée bien suffisante lors de notre essai.
Techno et intégrale
La grande nouveauté, c’est la disponibilité du rouage intégral sur certaines versions de la voiture (non, elle n’est pas de série). Testée un peu dans la neige du Lac Tahoe, sur un circuit aménagé pour l’occasion, la Mazda3 AWD s’est bien tirée d’affaire, réagissant avec aisance aux pertes d’adhérence. Jumelée au contrôle vectoriel de la force G (GVC), une technologie sophistiquée permettant de limiter notamment les mouvements de carrosserie et offerte de série, elle permettait d’enfiler les virages de façon dynamique. Mais un test plus approfondi, dans de réelles conditions, sera nécessaire pour un bilan plus précis.
Il faut aussi savoir que la Mazda3 bondit loin en avant en matière de finition et d’ergonomie. Nouvel affichage tête haute plus raffiné, cadran numérique que l’on peut modifier, écran central non tactile (et on insiste là-dessus pour éviter les distractions), compatibilité Android Auto et Apple Car Play, la nouvelle petite compacte offre un habitacle plus sophistiqué et profite d’une ergonomie et d’une qualité de finition nettement plus réussies que par le passé.
En résumé
La Mazda3 AWD est une voiture dynamique, bien outillée pour faire face à toutes les circonstances et surtout dotée d’un physique plus avantageux. Son rouage intégral, ses multiples technologies (et même sa nouvelle couleur appelée Polymétal rappelant le métal liquide) lui donnent un net avantage. Mais elle continue d’inspirer d’abord ceux qui aiment la conduite plus dynamique.
Reste à voir si ces éléments, indéniables atouts, seront suffisants pour attirer de nouveaux conducteurs. Elle le mérite, en tout cas.