La Maskoutaine de 26 ans venait pourtant de signer un contrat de deux ans avec le Sporting, l’un des meilleurs clubs en première division de la Liga BPI. Et elle adorait son expérience là-bas jusqu’ici. L’appel des Roses était toutefois devenu trop fort. « J’y ai réfléchi beaucoup et je me suis dit que j’aimais mieux participer à un projet comme celui-là, d’aider à faire grossir la ligue pour permettre aux générations qui vont suivre de vivre tout ça aussi. Au fil du temps, je me suis rendu compte que c’était un objectif pour moi », a confié Mégane Sauvé lorsque jointe par LE COURRIER, mardi, quelques heures après l’annonce de son arrivée avec les Roses.
Profitant de la période de transferts internationaux qui s’ouvrait en janvier, la joueuse a été libérée par le Sporting CP par le biais d’un transfert permanent aux Roses.
Questionnée cet été à savoir si elle allait être tentée de revenir au pays avec la création d’une première ligue professionnelle de soccer féminin au Canada, Mégane avait pourtant répondu qu’elle n’envisageait pas nécessairement cette avenue à court terme, ayant des objectifs qu’elle souhaitait réaliser en Europe. Mais au fil des mois, en voyant l’organisation des Roses prendre forme, l’idée de rentrer à la maison pour poursuivre sa carrière a fait son chemin dans son esprit.
« Au départ, je n’avais aucune idée de quoi la ligue allait avoir l’air ni quelles allaient être les conditions. Finalement, Robert [Rositoiu] est entré en poste [comme entraîneur-chef], on m’a présenté le projet et j’ai trouvé ça vraiment intéressant », a-t-elle affirmé.
« Les conditions [pour les joueuses] et la façon dont la ligue est créée, c’est extrêmement professionnel pour une ligue qui vient de débuter. Ça permet d’attirer des joueuses autant d’ici que de l’international », a-t-elle ajouté.
En terrain connu
En se joignant aux Roses, Mégane Sauvé arrive, en quelque sorte, en terrain connu même s’il s’agit d’une toute nouvelle équipe. L’entraîneur-chef du club montréalais, Robert Rositoiu, l’avait dirigée alors qu’elle jouait avec l’AS Blainville en Ligue1 Québec. Ensemble, ils avaient notamment remporté le championnat interprovincial féminin en 2022.
Mégane se joint du même coup à une autre Maskoutaine, la gardienne de but Gabrielle Lambert. Cette dernière avait été la toute première Québécoise à s’entendre avec les Roses à l’automne. « Gabrielle m’a coachée en futsal au secondaire quand j’étais plus jeune, donc c’est quand même drôle. On se connaît depuis longtemps. On s’est aussi affrontées à l’université. C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, donc j’ai hâte de la retrouver sur le terrain. »
Mégane renoue également avec Lorie Thibault, une joueuse récemment signée par les Roses avec qui elle a joué avec l’AS Blainville et avec les Carabins de l’Université de Montréal.
« J’ai aussi joué avec Mara Bouchard au sport-études à Saint-Hyacinthe, note la Maskoutaine en parlant de sa coéquipière originaire de Granby. Il y a quand même quelques joueuses que j’ai côtoyées, soit en jouant avec elles ou en les affrontant. »
Une aventure courte, mais satisfaisante
Mégane Sauvé n’aura passé que six mois environ au sein de l’organisation du Sporting CP au Portugal. Elle a notamment soulevé la Supercoupe avec ce club durant son court séjour.
La Maskoutaine, qui avait aussi joué une saison avec le Valadares Gaia FC au Portugal en 2023-24, a cependant été aux prises avec une blessure à son arrivée avec le Sporting CP. Cela l’a empêchée de fouler le terrain lors des matchs de la Ligue des champions que l’équipe a disputés en septembre, notamment contre le Real Madrid. « Je n’ai pas pu jouer [en Ligue des champions], mais j’ai quand même pu vivre l’intensité du rendez-vous dans les coulisses en étant sur les lignes de côté », se console-t-elle.
Mégane a renoué avec l’action en octobre et elle a pu engranger les minutes de jeu jusqu’à la pause de Noël, que ce soit lors des matchs de saison régulière ou lors de la Supercoupe du Portugal.
« J’ai vraiment aimé mon expérience là-bas. Je ne l’aurai pas fait pendant les deux années complètes [qui étaient prévues au contrat] finalement, mais le fait de l’avoir vécu, ça fait en sorte que j’étais prête à faire le saut avec les Roses et à faire grossir cette ligue-là, à la maison », conclut-elle.