6 juin 2019 - 13:29
Ville de Saint-Hyacinthe
Meilleur salaire, même paye pour les conseillers
Par: Rémi Léonard
Des hausses salariales de plus de 10 % (conseillers) et de 8 % (maire) ont été votées par les élus, mais il s’agit avant tout d’une manière de palier une nouvelle mesure fiscale qui leur est désavantageuse, ont-ils insisté. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Des hausses salariales de plus de 10 % (conseillers) et de 8 % (maire) ont été votées par les élus, mais il s’agit avant tout d’une manière de palier une nouvelle mesure fiscale qui leur est désavantageuse, ont-ils insisté. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les conseillers et le maire de Saint-Hyacinthe ont procédé lundi à un ajustement à la hausse de leur salaire, principalement pour compenser l’imposition par le gouvernement fédéral de leur allocation de dépenses, un revenu auparavant libre d’impôt.

Dans le cas des conseillers, l’objectif était d’annuler l’impact de cette nouvelle mesure fiscale, a expliqué le conseiller Bernard Barré. Leur rémunération est ainsi bonifiée de 4087 $, atteignant un total de 42 150 $ par année, une hausse de 10,7 %. Toujours selon M. Barré, cette hausse ne fait que permettre à lui et à ses collègues de ne pas être « pénalisés » par l’impôt.

Le même calcul a été appliqué au salaire du maire, qui grimpe de 6200 $ afin de maintenir un salaire net équivalent. Dans son cas, un ajustement salarial de 3100 $ est aussi ajouté, puisqu’après un exercice de comparaison, il s’avère « sous-payé par rapport aux maires des municipalités comparables », a affirmé le conseiller Barré. Le conseil a décidé de rattraper cet écart à la hauteur de 50 %, a-t-ilaussi précisé. Au final, la rémunération du premier magistrat passe donc de 105 655 $ à 114 955 $, en hausse de 8,8 %

Ces augmentations sont rétroactives au 1er janvier 2019. Plusieurs autres municipalités ont procédé à un exercice similaire dans les derniers mois. À Saint-Hyacinthe, une clause prévoit par ailleurs que les salaires soient de nouveau ajustés à la hausse si jamais le gouvernement provincial décidait lui aussi d’imposer les allocations des élus. Cette éventualité est toutefois fort peu probable pour l’année en cours, a informé le directeur général, Louis Bilodeau. Le règlement a été adopté à l’unanimité.

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