La nouvelle version de la technologie chez Mercedes, c’est celle du confort et de l’expérience de l’usager. En d’autres termes, on a choisi de miser sur le plaisir de séjourner dans l’habitacle, au lieu de ne penser qu’à la conduite. Notez que l’un ne va pas sans l’autre, et que la conduite est toujours agréable. Mais dans le cas de la Mercedes A250 à hayon, c’est essentiellement l’expérience usager qui prédomine.
Bonjour Mercedes
Vous détestez les assistants numériques vocaux? Je ne suis pas certain que vous apprécierez cette Mercedes-Benz Classe A. En fait, il suffit de lui adresser la parole, « Bonjour Mercedes », pour avoir accès à sa longue liste de commandes vocales intuitives.
Vous avez froid? Il suffit de le lui dire. Mercedes se fera alors un plaisir d’augmenter la température dans l’habitacle si vous lui demandez gentiment. Il est vrai que certaines commandes exigent un certain vocabulaire et que toutes les voix ne semblent pas plaire à Mercedes. Chérie a été incapable de lui donner les bonnes commandes, mais elle était assise sur le siège du passager, ce qui explique probablement le problème.
Une fois les commandes maîtrisées cependant, leur usage est simple et convivial. Et surtout, les questions quasi illimitées, allant de la température extérieure à l’autonomie de votre véhicule. Sans oublier les commandes de navigation.
Mais il y a un hic. Les commandes physiques sont un tantinet moins réussies. Le pavé tactile logé au centre de la console demande un peu de doigté pour être maîtrisé. Et comme tout le monde, en conduisant, j’ai tendance à appuyer ma main sur le levier central (je sais, on ne devrait pas, mais que celui qui ne le fait jamais me jette la première pierre). Placé ainsi, mes doigts flottaient au-dessus du pavé, et chaque soubresaut les faisait entrer en contact… déclenchant ainsi un changement de poste de radio impromptu.
Bref, le MBUX (c’est le nom du système) est spectaculaire et agréable, mais demande un peu d’habitude.
Sur la route
Là où la Mercedes-Benz Classe A se distingue vraiment cependant, c’est dans la conduite. Mon essai s’est effectué au volant de la version à hayon. Une silhouette aguichante et attirante, d’autant qu’elle était d’un rouge éclatant.
Sur la route, la moindre accélération permet au petit moteur turbo 2,0 litres de déchaîner ses 221 chevaux avec une surprenante aisance, et surtout une rapidité étonnante. En clair, le moteur est nerveux sans être agressif, et placé en mode sport, il affiche une vélocité surprenante.
Il faut bien avouer que la direction est un peu trop largement assistée, ce qui enlève une partie des sensations de conduite que l’on aime ressentir. Mais la fermeté relative des suspensions, et surtout la précision du freinage, doublé d’un maniement rapide et direct de la boîte de vitesses 7 rapports, offrent une capacité de conduite définitivement plus sportive que l’on ne pourrait l’espérer.
En fait, malgré ses prétentions de voiture luxueuse (on ne s’appelle pas Mercedes-Benz pour rien), c’est d’abord le comportement dynamique qui distingue la Classe A de ses rivales.
Espace réduit
La vrai bémol de la petite voiture, c’est son espace intérieur. En version à hayon, la capacité de chargement profite d’une certaine hauteur, ce qui lui confère un peu plus de polyvalence. Mais les occupants arrière n’ont pas la même chance, et il faut consentir à quelques compromis pour y prendre place sans rechigner.
Concrètement, disons simplement que mon grand Fiston ne s’y insérait pas du tout et que, pour les randonnées à quatre, il a fallu opter pour une autre voiture. À sa décharge, précisons quand même que Fiston est largement plus grand que la moyenne (et que son vieux père), ce qui rend sa présence difficile dans la plupart des véhicules. Mais dans le cas de la Classe A, difficile s’est plutôt traduit par impossible, du moins avec un minimum de confort.
Bref, moderne et dynamique, la Mercedes-Benz Classe A a beau être une des plus abordables de la famille, elle en est aussi probablement la plus amusante!