Il est vrai que certains constructeurs osent sortir leur convertible en plein hiver. Il faut cependant avouer que l’expérience, si elle est intéressante, est un peu moins agréable. Après tout, rouler toit baissé à -20 °C avec une tuque enfoncée sur la tête ne procure pas exactement la même sensation de liberté.
Car c’est exactement ce que nous permet de vivre la E450 : une sensation de liberté, et ce, même si une partie de mon essai s’est effectuée alors que les journées étaient un peu plus fraîches. Qu’à cela ne tienne, le confort de la E450 et le petit souffle d’air chaud propulsé dans le cou par un système d’aération au bas de l’appuie-tête ont suffi pour rendre le tout plus que supportable!
Un peu de nouveauté
Le nouveau coupé de luxe de taille moyenne est propulsé par le tout nouveau moteur 6 cylindres en ligne biturbo de la marque, associé au système EQ-Boost à hybridation légère de 48 volts. On ne s’enfargera pas dans les détails techniques. Sachez seulement que cette combinaison mobilise les 362 chevaux du moteur et les additionne à un petit moteur électrique.
Ce dernier, sans propulser la voiture en mode électrique seul, a tout de même de nombreuses fonctions. Il agit comme démarreur, mais aussi comme accumulateur de puissance uniquement lorsque le moteur à essence tourne. Bref, un petit boost de puissance qui limite, du même coup, la consommation de carburant.
Ce duo permet tout de même des performances dignes de mention et capables de relever le toupet de n’importe quel conducteur ou conductrice. Il effectue le 0-100 km/h en moins de 5,2 secondes avec un petit ronronnement de satisfaction audible, surtout lorsque le toit est abaissé. Mais soyons un peu honnêtes, il serait plus ou moins véloce que cela ne changerait rien. Car ce n’est pas que pour la vitesse que l’on apprécie la voiture, c’est pour son confort et le plaisir qu’elle procure.
Le coupé offre en effet une sensation de conduite unique. Évidemment, il est lourd et plus imposant, sa taille et son mécanisme de toit ajoutant au total. Mais il permet quand même une sensation de conduite stable et efficace. On peut se jeter à corps perdu dans les virages appuyés, mais il faut d’abord bien maîtriser la direction. Elle n’est pas aussi communicative qu’on pourrait le souhaiter, ce qui a tendance à diminuer un peu nos ardeurs.
Le vrai plaisir
La réalité, c’est que cela n’a aucune importance. On préfère apprécier le confort des sièges plutôt que la conduite dynamique. On admire l’ingénierie qui a permis de créer un toit rétractable en roulant jusqu’à 50 km/h, ce qui évite de se faire mouiller sous la pluie soudaine.
On aime aussi le Air Cap, ce petit aileron qui se soulève au sommet du pare-brise et qui détourne le flux d’air. Au lieu de nous le lancer en plein visage, il contourne la voiture, rendant le séjour à bord tout à fait appréciable malgré le vent extérieur.
Bien sûr, la suspension pneumatique de mon véhicule d’essai E450 Cab est souple, même lorsqu’elle est placée en mode de conduite Sport+, l’un des trois modes pour les amortisseurs adaptatifs.
L’habitacle est tout à fait luxueux et accueillant. On y dispose de deux écrans de 12,3 pouces, l’un faisant office de groupe de jauges configurables et l’autre d’écran tactile pour la dernière unité d’infodivertissement MBUX. On déteste cependant que Mercedes ait conservé le drôle de bouton de commande du système multimédia des anciennes générations, mais on s’y fait rapidement.
L’espace arrière, bien que demandant un peu d’effort d’accessibilité, est largement suffisant même pour mon grand fiston. L’espace de chargement est surprenant par sa taille et par son ingénieux système de séparateur d’espace.
Bref, dans l’ensemble, les véritables défauts de ce cabriolet haut de gamme sont difficiles à trouver. On ne peut qu’apprécier sa qualité de grande routière et profiter pleinement de rouler le toit baissé.