Ce n’est pas que le véhicule soit totalement mauvais, bien au contraire. Tant dans la forme que dans l’usage, il est efficace et pratique, même si, soyons sérieux, la présence d’une troisième rangée relève davantage de la bonne volonté que de la réelle polyvalence. Malgré tout, l’ensemble est confortable et totalement adapté aux réalités Mercedes-Benz.
Ce qui cloche, c’est la facture de 68 200 $ et un peu plus que commandait ma version d’essai. Il est vrai qu’elle était dotée du rouage intégral et qu’elle disposait aussi d’un groupe d’options d’une valeur de plus de 2000 $. Vous direz qu’après tout, ce n’est pas si dispendieux pour une Mercedes, ce qui dans l’absolu est totalement exact.
Le souci provient plutôt de la motorisation. Car rappelons-le, le EQB est un véhicule électrique à 100 %. Malheureusement, malgré la présence d’une batterie de 70,5 kWh, le petit VUS ne parvient pas à offrir une autonomie comparable à ses rivaux. En fait, Mercedes annonce quelque 340 kilomètres une fois la charge complète.
L’expérience et une simple température de -5 degrés Celcius m’ont pourtant prouvé le contraire. Au petit matin, alors même que le véhicule affichait une batterie pleine à ras bord et qu’il était toujours relié à ma borne, je n’ai pu obtenir mieux qu’une anticipation de 254 kilomètres, ce qui est largement inférieur aux concurrents.
Conduite rassurante, mais sans étincelles
En mouvement, le Mercedes EQB 300 4MATIC ne déçoit pas sur certains points clés. La conduite est prévisible et stable, grâce à son rouage intégral efficace. Les deux moteurs électriques qui propulsent ce VUS offrent une puissance combinée de 225 chevaux. Cela permet des départs vifs et une bonne maîtrise, même sur des routes glissantes ou enneigées. Mais si vous recherchez des sensations fortes, vous risquez d’être déçu. Le EQB est un athlète de marathon (et même d’Ironman), pas un sprinteur.
Cela dit, la suspension, qui favorise le confort, absorbe très bien les imperfections de la route. Mercedes a conçu ce VUS pour les longues distances, même si son autonomie peut en limiter l’usage. Et avec une direction légère, mais précise, vous vous sentez en confiance derrière le volant, sans avoir besoin de multiplier les ajustements.
À l’intérieur, Mercedes a mis l’accent sur la qualité et la fonctionnalité. Les matériaux sont à la hauteur des attentes : recouvrement de qualité, garnitures en aluminium et un éclairage d’ambiance configurable. Les sièges avant sont chauffants, offrant un excellent soutien pour les longs trajets.
Cependant, l’espace pose un défi. Bien que les deux premières rangées soient confortables et spacieuses, la troisième rangée (offerte en option sur certains modèles, mais pas sur mon modèle d’essai) est mieux adaptée aux enfants qu’aux adultes. Du côté du coffre, l’espace est généreux une fois les sièges rabattus.
Le système multimédia MBUX est au cœur de l’expérience dans la cabine. Il intègre deux écrans de 10,25 pouces : un tableau de bord numérique et un écran central tactile. Les graphismes sont clairs, les menus sont intuitifs, et la commande vocale « Hey Mercedes » reste un modèle dans l’industrie. Que ce soit pour ajuster la température, entrer une destination ou changer de station de radio, tout se fait de manière efficace.
Le Mercedes EQB 300 4MATIC est une proposition séduisante à bien des égards. Il combine le luxe, la qualité de fabrication et une technologie à la fine pointe. Mais face à des rivaux de taille, son autonomie limitée et son prix deviennent des handicaps importants. Pour ceux qui cherchent un VUS compact électrique arborant l’étoile Mercedes, il reste un choix intéressant, mais demande quand même quelques compromis.
Alors, est-il fait pour vous? Si le confort, l’image de marque et la technologie priment sur la performance et l’autonomie, la réponse pourrait être oui. Mais pour ceux qui planifient de longues escapades, le EQB devra encore gagner en efficacité avant de se tailler une place au sommet.