Il occupait jusqu’à la fin de l’année scolaire le poste de directeur de l’école primaire Saint-Sacrement non loin de là. Il remplacera désormais Jean-François Racine, qui a pris sa retraite de l’éducation en juillet.

Prédestiné à l’enseignement

M. Lussier a grandi dans une famille où l’enseignement était omniprésent. Plusieurs membres de sa famille étaient professeurs, dont sa grand-mère paternelle. Toutefois, il ne s’est pas tout de suite dirigé dans cette voie. Néanmoins, après avoir travaillé dans une usine et étudié au Cégep dans un autre domaine, il a réalisé que, ce qu’il aimait, c’était expliquer aux autres. Il s’est donc inscrit au baccalauréat en enseignement de l’éducation physique à Sherbrooke, puis à un certificat en enseignement des mathématiques, car les besoins dans cette matière étaient plus grands dans les écoles à l’époque.

C’est pendant ses études qu’il a commencé à travailler à l’École secondaire Saint-Joseph comme suppléant et surveillant. Il a rapidement fait sa place de sorte que la directrice pédagogique de l’époque lui a offert un poste en informatique et en écologie après ses études. Parallèlement, il a aussi commencé une maîtrise, car il visait déjà à travailler dans un poste de direction.

C’est en 2002, alors qu’il avait 30 ans, que son rêve s’est réalisé et qu’il a pu obtenir le poste de directeur des services aux élèves de la première secondaire. Une décennie plus tard, le directeur général de l’époque, Pierre Duclos, lui avait alors mentionné qu’il était pressenti pour le remplacer à la fin de son mandat dans trois ans. Toutefois, à titre de mentor, il lui a recommandé d’aller travailler ailleurs pour se bâtir une meilleure expérience et trouver sa vision.

Partir pour mieux revenir

Michel Lussier a donc quitté l’École secondaire Saint-Joseph en 2013 pour aller travailler au Collège Saint-Hilaire, encore à la direction des services aux élèves.

« M. Duclos m’avait recommandé d’aller dans un plus petit établissement comme celui-là, car je pourrais y avoir plus d’impact », a-t-il raconté. M. Lussier y est resté trois ans, puis a décidé d’aller se forger un bagage du côté du système public à l’École secondaire Ozias-Leduc de Mont-Saint-Hilaire. Il était alors directeur de la troisième secondaire et de l’adaptation scolaire. Il a bien apprécié découvrir la clientèle des enfants à besoins particuliers. « J’y ai passé quatre ans et j’y étais heureux, mais il me manquait l’attachement au milieu, car j’ai toujours vécu à Saint-Hyacinthe », a-t-il mentionné.

En 2020, Michel Lussier a donc décidé de revenir au sein du Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe en appliquant à un poste de direction adjointe à l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe. Toutefois, puisqu’il a mentionné en fin d’entrevue viser la direction d’une école primaire dans le futur, on lui a offert d’être à la tête de l’école Saint-Sacrement. « Au primaire, il y a vraiment une belle relation avec les élèves. Ils sont contents de te voir et de te parler. Venir dans le bureau du directeur est une récompense. En plus, c’était merveilleux de revenir à Saint-Hyacinthe », a-t-il raconté.

Puis, c’est en février 2023 que M. Lussier a finalement été approché pour devenir le directeur général de l’École secondaire Saint-Joseph. Le tout a été officialisé, puis annoncé au personnel au printemps et il est entré en fonction le 1er août pour préparer l’accueil de 1130 élèves à la rentrée, soit environ 100 de plus que l’an dernier.

« C’est très significatif pour moi. Je suis très ému », a-t-il confié.

Vision

Pour la prochaine année, le nouveau directeur désire s’approprier le milieu, mais il est néanmoins heureux que déjà plus de la moitié des employés le connaissent puisque plusieurs membres du personnel travaillent à l’école depuis de nombreuses années. Son but maintenant est que toute cette équipe travaille ensemble. « Je veux désormais que chaque enseignant dise que tous les élèves de l’école sont ses élèves et que tout le monde trouve des solutions à une problématique avec un élève dans une classe. L’objectif est de briser l’isolement et qu’un professeur sache ce que ses élèves ont fait l’année d’avant et ce qu’il leur faut pour passer au niveau suivant », a déclaré M. Lussier.

Il espère aussi pouvoir bâtir un grand projet pour le 75e anniversaire de l’école dans cinq ans.