29 juin 2023 - 07:00
Mieux comprendre les besoins des personnes handicapées
Par: Adaée Beaulieu
Les employés de la Ville de Saint-Hyacinthe se sont mis dans la peau de personnes handicapées pour comprendre ce qu’elles vivent. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Les employés de la Ville de Saint-Hyacinthe se sont mis dans la peau de personnes handicapées pour comprendre ce qu’elles vivent. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le Groupement des associations de personnes handicapées du Richelieu-Yamaska (GAPHRY) a lancé l’application mobile Bridage Axecible permettant d’évaluer l’accessibilité des bâtiments. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le Groupement des associations de personnes handicapées du Richelieu-Yamaska (GAPHRY) a lancé l’application mobile Bridage Axecible permettant d’évaluer l’accessibilité des bâtiments. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Se mettre dans la peau des personnes handicapées afin de mieux comprendre les défis auxquels ils font face au quotidien, voilà l’exercice auquel se sont prêtés certains élus et employés de la Ville de Saint-Hyacinthe et de la MRC des Maskoutains ainsi que des représentants d’organismes communautaires. L’activité était organisée dans le cadre de la 27e édition de la Semaine québécoise des personnes handicapées qui s’est déroulée du 1er au 7 juin.

Les participants se sont promenés dans le Centre aquatique Desjardins et à l’extérieur de celui-ci avec des objets leur créant un handicap pour voir s’ils arrivaient à bien se déplacer. Ils avaient par exemple des lunettes de plastique conçues avec des troubles de la vision, des simulateurs visuels, des bandeaux pour les yeux, des coquilles pour les oreilles, un déambulatoire et des poids pour les jambes et les bras. Les vestiaires, les toilettes pour handicapés et la cuisine d’une salle au deuxième étage ont été visités pour découvrir s’il était facile de s’en servir. Un atelier sur l’écriture avec la main gauche a aussi été ajouté.

Bien que le Centre aquatique Desjardins soit considéré comme un lieu accessible, plusieurs participants sont revenus frustrés de ne pas pouvoir effectuer des déplacements sans obstacle. Plusieurs se sont cognés à de nombreuses reprises et les toilettes pour handicapés n’étaient pas adaptées pour une personne ayant un handicap du côté gauche de son corps.

« Ce que je retiens de tout cela, c’est qu’en si peu de temps, ça a été difficile dans un édifice comme celui-là, donc je me demande à quoi ressemble une journée complète pour une personne handicapée », a déclaré le conseiller municipal Donald Côté.

« J’espère que cela va teinter nos actions, car il est facile d’oublier que c’est un privilège de ne pas avoir de limitations, a conclu Julie Gagnon, conseillère à la vie communautaire au Service des loisirs de la Ville de Saint-Hyacinthe.

Depuis 2000, la Ville de Saint-Hyacinthe a réalisé 150 actions via son comité accessibilité. Le but est de poursuivre les pratiques en continu.

Une application pour évaluer l’accessibilité

Tout juste avant l’activité immersive, le Groupement des associations de personnes handicapées du Richelieu-Yamaska (GAPHRY) avait d’ailleurs convié les acteurs du milieu au lancement de l’application mobile Brigade Axecible qui permet d’évaluer l’accessibilité des bâtiments et d’autres critères facilitant le quotidien des personnes handicapées.

Mise au point par le Regroupement des organismes de promotion des personnes handicapées de Laval, cette application offre la possibilité à des personnes handicapées, à leurs proches, à leurs accompagnateurs ou à des intervenants de se prononcer sur les forces et les lacunes de certains édifices.

La personne qui remplit l’évaluation a seulement à indiquer son handicap ou celui de la personne qu’elle soutient et un questionnaire adapté lui est fourni. Il est alors possible de faire des commentaires sur trois aspects, soit l’accueil, les communications et l’accès au bâtiment. Une fois rempli, le formulaire est envoyé en temps réel aux partenaires à qui appartiennent ces lieux. Ils peuvent être ensuite dirigés vers des ressources pour contrer les lacunes.

Actuellement, le GAPHRY a commencé des démarches de sensibilisation auprès des municipalités et des MRC qu’il dessert, soit Les Maskoutains, Acton, Pierre-De Saurel, Haute-Yamaska et Brome- Missisquoi. L’organisme espère aussi rejoindre les centres de services scolaires et les centres intégrés de santé et de services sociaux.

image

Une meilleure expérience est disponible

Nous avons détecté que vous consultez le site directement depuis Safari. Pour une meilleure expérience et pour rester informé en recevant des alertes, créez une application Web en suivant les instructions.

Instruction Image