9 juin 2011 - 00:00
Centre collégial de transfert de technologie
Mini bonis au Groupe CTT
Par: Jean-Luc Lorry
Le président-directeur général du Groupe CTT, Jacek Mlynarek.

Le président-directeur général du Groupe CTT, Jacek Mlynarek.

Le président-directeur général du Groupe CTT, Jacek Mlynarek.

Le président-directeur général du Groupe CTT, Jacek Mlynarek.

Cintech agroalimentaire et le Groupe CTT, les deux centres collégiaux de transfert de technologie affiliés au Cégep de Saint-Hyacinthe, disposent d'une politique de rémunération fort différente, a constaté LE COURRIER.

Au Groupe CTT, un centre des technologies textiles et géosynthétiques, on semble peu favorable à verser des bonis à la performance aux 60 employés.

« Pour nous, les bonis c’est minime, assure Jacek Mlynarek, président-directeur général du Groupe CTT. En 2010, il n’y a pas eu de bonis parce que nous avons perdu de l’argent. En 2009, les bonis représentaient un montant d’environ 50 000 $ accordé à l’ensemble du personnel. Idem l’année précédente. La somme allouée aux bonis représente moins de 1 % de tous nos revenus. »Comparativement, le personnel de Cintech aurait bénéficié de bonis pendant plusieurs années. Dans notre précédente édition, nous révélions que de 2003 à 2009, un montant de 1,3 million $ aurait été accordé à pratiquement tous les employés. Une pratique qui ne serait plus en vigueur, selon un administrateur interrogé par LE COURRIER. Jacek Mlynarek privilégie la souplesse des horaires de travail à l’octroi de bonis. « Comme stratégie de rétention de nos employés, nous ne considérons pas l’octroi de bonis à la performance comme quelque chose de primordial », précise l’homme qui dirige le Groupe CTT depuis 11 ans.« Chez nous, le recrutement du personnel est extrêmement complexe. Je peux vous dire que ce n’est pas facile de trouver des chercheurs de calibre. Les gens préfèrent en général rester à Montréal », poursuit M. Mlynarek qui demeure… à Montréal.

1,9 M$ en aide publique

Chaque année, le Groupe CTT reçoit deux types d’aide gouvernementale. Les états financiers, dont LE COURRIER a obtenu copie, indiquent que pour l’année 2010, ce centre a reçu en « apports relatifs aux frais de fonctionnement » un montant global de 300 000 $ et en « apports relatifs à des projets dédiés à l’industrie du textile » une somme totalisant 1,63 million $.

En plus de ces revenus viennent s’ajouter des contrats représentant un revenu commercial de l’ordre de 3,6 millions $. Dans leur rapport, les vérificateurs notent à la section risques financiers, « un risque de crédit de la société provenant principalement des comptes clients. La société n’exige pas de garantie de ses clients (…) Au 30 juin 2010, il y a trois clients qui représentent 52 % du total des comptes clients. » « Nous vérifions, par une compagnie externe, la capacité de paiement de chaque nouveau client. Lorsque c’est nécessaire, nous demandons le paiement en avance pour nos services », explique M. Mlynarek. En 2010, le Groupe CTT comptait 776 clients et affichait un déficit de 239 773 $. M. Mlynarek motive ce manque à gagner par le nombre élevé de frais légaux d’ouverture et de fermeture de dossier de convention de partenariat entre le Groupe CTT et sa clientèle. « Pour éviter ces coûts à l’avenir, nous allons utiliser les exemples des ententes de l’année dernière », mentionne le PDG du Groupe CTT. En février 2010, une convention de partenariat en vue de développer des vêtements de pompier du futur avait été signée avec plusieurs partenaires dont les noms demeurent confidentiels. Pour réaliser ce projet, le Cégep de Saint-Hyacinthe avait reçu du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada une subvention de 2,3 millions de dollars sur cinq ans. Textiles destinés à la protection, textiles intelligents, textile 3D et textiles géosynthétiques font l’objet de recherche et de développement par les équipes du Groupe CTT. L’innovation étant le fer de lance du Groupe CTT, on va procéder à la mi-juin à l’inauguration du Pavillon des textiles techniques innovants, un bâtiment qui vient se greffer au Cégep de Saint-Hyacinthe. Ce projet novateur représente un investissement de plus de six millions $.

image