C’est notamment le cas de l’abandon de la boîte manuelle. Non, ce n’est pas pour tout le monde (Fiston qui réside en zone montréalaise et qui vit quotidiennement avec le trafic n’est pas nécessairement un fan), mais les puristes de la marque, ceux pour qui le plaisir de conduite est inextricablement lié à la personnalité de la Mini, seront déçus. J’avoue en faire un peu partie.
Il faut cependant avouer que le travail effectué avec la nouvelle transmission automatique est intéressant. Si, dans certains cas, elle tarde un peu à réagir et n’enclenche pas les rapports aussi prestement qu’on pourrait le souhaiter, elle se déchaîne avec plus d’aisance lorsque les modes de conduite les plus sportifs sont sélectionnés.
Mieux encore, en abaissant deux fois le levier de transmission, vous passez en mode L, ce qui rend les réactions plus vives, mais le régime moteur plus élevé. On ne le fait pas chaque fois, mais quand le besoin s’en fait sentir, la fonction est intéressante.
Autre changement, pour le mieux diront certains, c’est l’abandon du moteur 3 cylindres 1,5 litre au profit d’un moteur 4 cylindres turbo. Avec sa puissance de 201 chevaux, son couple de 221 livres-pied et une consommation ma foi plus réduite, le nouveau venu démontre toute sa pertinence, surtout qu’il ne nécessite aucun compromis sur la puissance ou la douceur. On aime!
Le bémol se situe dans les suspensions, calibrées pour une conduite dynamique. Ce qui, vous l’aurez compris, permet une tenue de route exceptionnelle et élimine quasi totalement le transfert de poids dans toutes les circonstances.
Mais, car il y a un mais, ajoutez à cela l’empattement relativement réduit de la voiture et vous aurez droit à une randonnée parfois chaotique lorsque la chaussée n’a pas la douceur d’une table de billard. Une petite tournée en Estrie, dans la région de Dunham notamment, nous a fait comprendre l’importance du confort. Il est vrai que certaines routes (merci chemin Maska) ont des allures de zones de guerre, mais les soubresauts un peu trop appuyés de la Mini ont rendu le tout quasi impraticable. Au point où nous avons fait quelques recherches pour trouver une route de retour plus agréable! Même le siège massant du conducteur n’a pas su calmer les soubresauts de la voiture.
Ce genre de comportement routier s’est aussi révélé sur des chaussées moins radicalement endommagées, ce qui exige un certain compromis. Précisons cependant que ce genre de comportement a toujours été l’apanage de Mini, et on pourrait même dire que les choses s’améliorent avec cette nouvelle génération et sa nouvelle conception plus rigide.
Changement de style
Esthétiquement, la Mini demeure une Mini, avec ses phares ronds, son allure joviale et ses dimensions réduites, quoique ces dernières ont, à l’image de votre chroniqueur, pris quelques centimètres de tour de taille au fil des ans.
Le design a cependant été épuré, la partie arrière un peu dégagée et la calandre légèrement redessinée. Le petit véhicule demeure cependant reconnaissable sans hésitation.
L’habitacle, lui, n’a plus rien de commun si ce n’est l’écran rond et gigantesque qui trône au centre de la planche de bord. Même les cadrans devant le conducteur ont disparu, laissant place à un affichage tête haute dans notre version d’essai. Des petits boutons leviers, logés sous l’écran, servent de démarreur, de levier de transmission et de sélecteur de mode de conduite. Là s’arrêtent les commandes physiques, toutes les autres étant virtuelles dans l’écran central.
Ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver, malgré la présence de Spike, un assistant vocal virtuel aux allures de petit toutou qui apparaît dans l’écran, mais on finit par comprendre les principales commandes. Navigation intégrée avec réalité augmentée, système audio Harman Kardon, tout y est pour faire pardonner le look unique de l’ensemble.
Je l’avoue, j’ai beaucoup aimé cette Mini. Oui, je me suis mordu la langue involontairement plus souvent que je ne l’aurais souhaité, gracieuseté des soubresauts de la route, mais la Mini demeure fidèle à sa personnalité. Modernité en plus.
