C’est encore plus vrai quand on regarde la silhouette des versions cabriolet qui, sans le toit, donne l’impression d’un retour en arrière. Il faut dire que les stylistes ont bien fait leur boulot : les phares ronds sont toujours au rendez-vous et les rondeurs de la carrosserie ne se démentent pas non plus.

Il est vrai que la calandre donne une autre sensation, peut-être un peu comme si la voiture était bouche bée, mais on s’y fait rapidement. On aimait aussi les feux arrière ronds qui affichaient fièrement un « Union Jack » tout britannique lorsqu’éclairés. La nouvelle mouture est moins claire sur cette appartenance britannique, mais on lui pardonne quand même. Elle a conservé son allure stylée et un tantinet nostalgique, et c’est pour ça qu’on l’aime.

On a aussi préservé l’apparence solide et bien assise du véhicule grâce à ses roues logées aux quatre coins et l’absence quasi totale de porte à faux. Outre l’allure plus solide, ce genre de configuration permet une tenue de route sans reproche et une maniabilité exceptionnelle.

Bon, le court empattement et la personnalité un peu sportive de la voiture se font sentir sur les chemins les plus accidentés, mais on s’y fait rapidement et on trouve aisément notre position idéale et confortable. On ne peut en dire autant des passagers arrière qui, eux, doivent composer avec un espace restreint, c’est le moins qu’on puisse dire. Soyons directs : il est hors de question que je prenne place un jour à l’arrière du conducteur dans cette voiture, au risque de devoir faire appel à de bons samaritains pour m’en extirper.

La bonne nouvelle, c’est qu’une fois le toit retiré, ces deux sièges peu accueillants ont pu recevoir mes sacs d’épicerie qui, eux, n’avaient vraiment aucun espace dans le coffre de 160 litres à peine (200 avec le toit en place).

Amusante malgré tout

Mais ne vous laissez pas berner par le fait que je bougonne un peu sur l’espace arrière. La Mini Cooper S cabriolet fait oublier ses défauts dès qu’on prend le volant. Après tout, n’est-ce pas exactement ce qu’on lui demande?

Sous le capot, un moteur 4 cylindres de 201 chevaux. Oubliez l’ancien 3 cylindres désormais disparu de toutes les versions. Le tout est jumelé à une boîte automatique (petite douleur ici puisqu’on aurait aimé la manuelle, mais on s’en contentera) qui fait bien le travail. Il aurait été possible de lui insérer des palettes au volant pour donner un peu plus de contrôle, mais il semble que ce privilège soit réservé aux versions John Cooper Works en exclusivité, ce qui est bien dommage.

Malgré tout, la puissance est bien présente et celui qui vous dira qu’il n’est pas amusant de prendre le volant d’une Mini est un fieffé menteur ou un simple inconscient. La disposition des roues aux quatre coins lui donne une stabilité exceptionnelle, la direction précise rend le moindre changement de direction facile et dynamique, et le freinage efficace permet de contrôler tous les mouvements du véhicule. Que demander de plus?

Les mauvaises langues diront qu’on pourrait demander un système d’infodivertissement moins capricieux et plus facile d’usage. Oui, il est vrai que le gigantesque écran rond au centre de la planche de bord n’est pas exactement un modèle de simplicité. Chérie (je lui fais passer ça sur le dos) a notamment détesté cordialement le fait que l’on doive sélectionner le bon profil chaque fois qu’on redémarre pour conserver nos réglages. Une modalité qui doit cependant être moins vraie quand on est le propriétaire valide de la voiture et non un essayeur occasionnel.

Pour le reste, je vous l’avoue, je n’ai que de bons mots. Je n’ai pas remarqué la consommation, n’ai pas été incommodé par les bruits éoliens ou troublé par quoi que ce soit d’autre. J’avais beaucoup trop de plaisir à conduire pour me préoccuper de ces petits soucis!