8 juin 2023 - 07:00
Mission chick lit pour Julie Royer
Par: Maxime Prévost Durand
L’auteure Julie Royer s’éloigne de la littérature jeunesse le temps d’un livre avec La Reine de l’amour, un roman de chick lit qu’elle a dévoilé juste à temps pour l’été.Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

L’auteure Julie Royer s’éloigne de la littérature jeunesse le temps d’un livre avec La Reine de l’amour, un roman de chick lit qu’elle a dévoilé juste à temps pour l’été.Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Julie Royer sort de sa zone de confort avec son nouveau roman, La Reine de l’amour. Habituée d’écrire pour les enfants, l’auteure de Saint-Hyacinthe s’est donné la mission de plonger dans la chick lit avec cette comédie romantique, qui allie amour, humour et… espionnage.

L’histoire est celle de Victoria Laflamme, une auteure qui se fait surnommer la Reine de l’amour parce qu’elle enchaîne les succès au palmarès des librairies avec ses livres à l’eau de rose. Son dernier roman, paru à la suite d’une rupture amoureuse, n’a toutefois pas obtenu le succès escompté et ses éditrices souhaitent brasser les cartes. Changements de style – littéraire et physique – sont au menu alors qu’on la relooke et qu’on lui demande de pondre un roman d’espionnage pour surprendre ses lectrices. Mais un espion – un véritable – croisera sa route et la prendra pour une vilaine qu’il recherche. Évidemment, une histoire d’amour suivra entre l’espion et l’auteure.

« D’emblée, je n’aurais pas pensé écrire ce genre de livre là », reconnaît Julie Royer en entrevue avec LE COURRIER. Mais elle s’est surprise à aimer l’expérience.

En 2021, quelques mois après le décès de son conjoint Yvon Letarte, emporté par un cancer, l’écrivaine a reçu cette proposition de la part de ses éditrices, de faire un roman de chick lit qui s’inscrirait dans la collection A chez Andara. Elle a accepté, même si le genre littéraire, destiné au public féminin, est loin de son créneau habituel.

« Yvon était décédé en juillet et, ça, c’était en novembre lors du Salon du livre de Montréal. Je cherchais un projet qui me sortirait de ma zone de confort, qui me ferait faire quelque chose de neuf et qui me tiendrait l’esprit occupé, raconte Julie Royer. J’ai travaillé là-dessus pendant un an. »

Pour se familiariser avec le genre, la Maskoutaine a consommé plusieurs romans de chick lit. « J’ai lu beaucoup pour voir ce que les autres faisaient, autant au Québec qu’à l’international, puis je me suis prise moi-même au jeu parce que j’ai commencé à aimer ce genre-là! »

Bien qu’elle ait dû s’éloigner des codes de la littérature jeunesse pour s’adresser à un public adulte, avec notamment l’intégration de scènes un peu plus charnelles, Julie Royer ne se dénature pas pour autant. « On me retrouve quand même au travers du livre parce que c’est parodique et qu’il y a beaucoup d’action », dit-elle.

Même si on la connaît pour ses œuvres jeunesse, l’auteure avait déjà écrit pour les adultes dans sa carrière. « Le premier livre que j’ai publié au début de ma carrière, c’était un livre qui s’adressait à des adultes, rappelle-t-elle. C’était une biographie romancée qui racontait la vie et l’œuvre de Roger Lemelin. Après, la vie m’a amenée à publier des livres jeunesse. »

Pour La Reine de l’amour, Julie Royer ne cache pas s’être inspirée d’elle-même pour créer son héroïne, Victoria Laflamme, même si cette dernière est fictive.

« J’ai voulu revêtir un peu les vêtements de mon personnage, dans le sens où j’ai voulu créer une héroïne qui avait mon âge, une fille de 50 ans qui a des rondeurs et qui ressemble à une fille de la vraie vie. Ce n’est pas mon histoire que je raconte, mais je me suis imaginé ce qu’une auteure comme moi pourrait vivre. À partir du moment où j’ai trouvé mon personnage, je me suis imaginée à travers elle. »

La Maskoutaine s’est tellement plu à écrire ce livre qu’elle n’écarte pas de renouer avec le genre dans sa carrière. Mais pour l’instant, ses prochains projets seront en jeunesse. En septembre, elle dévoilera une collaboration avec l’auteure Dominique de Loppinot, a-t-elle annoncé. Julie Royer espère également profiter de l’été afin de plancher sur « un projet très personnel » qui mijote dans son esprit et dont elle s’est gardée de livrer les détails.

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