Et ce fut le cas. Alors que je me suis souvent plaint de la consommation abusive du véhicule, Fiston y a trouvé son compte. Il faut dire que mon usage est essentiellement tourné vers les routes secondaires ou les autoroutes. Mon coéquipier est un urbain pur et dur, et c’est donc en ville qu’il a effectué la majeure partie de son essai.
C’est ici que diffèrent nos impressions. Alors que de mon côté, les 61 kilomètres d’autonomie étaient largement insuffisants, et la consommation du moteur à essence 2,4 litres décidément trop élevée à plus de 9,8 litres aux 100 kilomètres, pour William, la différence a été importante.
Il a en effet profité de la capacité de recharge du véhicule pour passer une semaine littéralement sans essence. En fait, au terme de ses journées d’essai, l’expérience lui aura coûté tout au plus une dizaine de dollars, sans faire de compromis sur ses activités habituelles.
Vous direz que ce genre de considération est véridique avec tous les hybrides branchables, dans la mesure où on prend la peine de le recharger intelligemment, ce qui est tout à fait exact. Surtout que, comme la plupart des véhicules électrifiés en tout ou en partie, le freinage régénératif permet d’augmenter l’autonomie quand on roule en ville. Mais le Mitsubishi Outlander PHEV a ajouté quelques qualités supplémentaires que nous avons tous deux appréciées.
De l’espace et du style
L’habitacle de l’Outlander PHEV est spacieux et confortable. Les passagers avant disposent de beaucoup d’espace pour les jambes et les épaules, et le siège du conducteur est réglable électriquement en 10 directions. Les passagers de la deuxième rangée disposent également d’un bon espace pour les jambes, mais l’espace pour la tête peut être un peu limité pour les personnes de grande taille.
Pour affirmer sa personnalité de VUS, l’Outlander dispose de plusieurs éléments polyvalents, notamment un coffre qui a une capacité de 1193 litres avec les sièges de la deuxième rangée en place et de 2013 litres avec les sièges de la deuxième rangée rabattus.
L’Outlander PHEV est aussi équipé de nombreuses technologies de sécurité et de commodité. Il reçoit de série l’assistance au freinage d’urgence avec détection des piétons, l’avertissement de sortie de voie, le maintien en voie et le régulateur de vitesse adaptatif. Il est également équipé de la technologie S-AWC de Mitsubishi, qui offre une traction et une stabilité accrues dans toutes les conditions météorologiques. Il faut dire que ce système, développé en collaboration avec des pilotes de rallye, est l’un des plus surprenants de la catégorie.
Ajoutez à cela une silhouette distinctive, des matériaux bien pensés et une longue liste de fonctionnalités de série ou en option, comme le système Bose offert sur les versions les plus cossues, et vous aurez une bonne idée de ce que propose le véhicule.
Sa puissance de 248 chevaux est plus que suffisante. On ne veut pas faire du Outlander un monstre de conduite sportive puisque Mitsubishi a plutôt opté pour le confort et le style. Il faut quand même préciser qu’il réalise le 0-100 km/h en moins de 8 secondes, ce qui s’avère le plus souvent totalement inutile en zone urbaine où il se sent le plus à l’aise.
La réalité, c’est que l’Outlander PHEV est un VUS aux caractéristiques définitivement intéressantes en matière de confort et de style, à la condition d’aimer le genre un peu exubérant évidemment.
En conduite, il offre un comportement prévisible et correspondant largement aux besoins de la plupart des gens. Mais avec une consommation d’essence élevée, et même une consommation électrique parfois excessive, il exige des compromis qui ne répondent qu’à une partie des besoins de la majorité. En gros, Fiston a définitivement mieux profité du véhicule que je n’ai pu le faire.