C’est la seule explication que je vois à cette utilisation de la religion comme diversion, une bien étrange façon de conclure sa session parlementaire en queue de poisson. Je dis « diversion » parce que le Québec est en crise, l’austérité nous pendouille au bout du nez, le coût de la vie nous étrangle, plusieurs ne mangent pas à leur faim, se cherchent un toit, un médecin, tsé la base (et je ne te parle même pas de crise climatique), mais que pointe le radar des choses urgentes à régler du PM? « Interdire la prière sur TOUTES les places publiques. »
Son homonyme, le Pape François, ne pourrait plus venir faire sa messe en plein air? Il y aurait une police des suppliques pour vérifier si vous parlez à Dieu ou si vous méditez dans le parc? On va compter les mots d’église dans mes chroniques?
Pourtant, à la base, c’était le respect de la laïcité dans les écoles qui était le sujet de l’heure, mais là, oh non, on passe à un autre niveau, rendre la foi comme la marijuana : légale chez vous, mais interdite partout ailleurs.
Occupons-nous plutôt des vrais problèmes, faisons respecter la laïcité dans les écoles et tiens, pourquoi pas cesser de subventionner les établissements d’enseignement religieux un coup parti, histoire d’être logique.
Remarquez, ça ne m’achale pas trop parce que le bon Dieu, dans son infinie sagesse, m’a fait athée. Mais j’en connais plusieurs qui doivent allumer des lampions et souhaiter que Legault reçoive la visite d’un ange à Nowell qui lui fasse changer d’idée.