10 novembre 2022 - 07:00
Nécessité et pertinence de Saint-Hyacinthe unie dans notre démocratie locale
Par: Le Courrier
En pleine pandémie, alors que le Québec était cloîtré, nous avons été plusieurs à nous rassembler virtuellement, mois après mois, pour jeter les bases d’un parti politique qui allait devenir Saint-Hyacinthe unie. Deux ans après son enregistrement officiel auprès d’Élections Québec et un an après la tenue des élections municipales de 2021, nous reprenons et adaptons la célèbre formule d’Yvon Deschamps : « Saint-Hyacinthe unie, qu’ossa donne? » pour offrir une réponse qui se décline en autant d’enjeux incontournables dans notre mire.

Bien se loger

Tout d’abord, dans un contexte de crise du logement sans précédent, Saint- Hyacinthe unie salue l’adoption, par le conseil actuel, du règlement qui permettra à la Ville de se prévaloir de son droit de préemption. Concrètement, la Municipalité peut maintenant, à l’instar de Montréal ou de Rimouski, avoir un droit de premier acheteur sur un bâtiment en vue de la réalisation d’un projet locatif incluant le logement social et abordable. Cependant, le retard accumulé est tel dans le dossier du logement chez nous que des actions majeures et structurantes sont attendues et non des demi-mesures. Trôner au sommet du palmarès des villes québécoises où il est le plus difficile de se loger, ce n’est pas ce que l’on souhaite pour Saint-Hyacinthe. N’oublions jamais que la question du logement est intimement liée à notre développement économique, à l’attractivité de notre milieu de vie et à la rétention de familles et de nouveaux arrivants qui choisissent de s’installer chez nous. À ce propos, nous surveillerons ce qu’il adviendra du dossier de la Place Blanchet et du secteur riverain au centre-ville : quel type d’urbanisme et de densification voulons-nous pour notre ville? Comment loger nos familles et nos personnes âgées?

Bien se déplacer

Quant au dossier du transport durable et actif, du pain sur la planche il y a! Fidèle à sa plateforme électorale, Saint-Hyacinthe unie souhaite que nos élus se penchent sérieusement sur la possibilité d’offrir la gratuité du transport en commun local en tout temps, non pas seulement hors des heures de pointe. Si l’on veut favoriser le transport en commun et fidéliser les usagers locaux, il faut en faire plus. D’ailleurs, la desserte en transport en commun est déficiente ou carrément absente dans certains secteurs de la ville, pensons au quartier en plein essor qu’est le Domaine sur le Vert ou encore au quartier industriel. Nous espérons aussi que le tout récent transfert de gestion du service, de la Ville vers la MRC des Maskoutains, ne signifiera pas stagnation du réseau et non-amélioration de problématiques connues pour les usagers telles que les connexions non synchronisées entre les différentes lignes d’autobus. En ce qui concerne le transport actif, il est plus que temps de réfléchir, pour vrai, aux alternatives à l’auto solo, qui semble encore guider le conseil municipal malgré les importants virages pris par tant de municipalités.

Bien vivre durablement

Notre parti continue aussi de porter l’enjeu environnemental haut et fort et sous plus d’un angle. Nous invitons le conseil actuel à s’inspirer de notre plateforme électorale, spécifiquement nos solutions concrètes pour une Politique de l’arbre 2.0 et des idées déjà prêtes et viables pour l’augmentation de notre canopée et la protection de nos derniers milieux naturels et humides, dont le Boisé Castelneau. Sur le plan de l’environnement, Saint-Hyacinthe unie propose plus d’une façon de faire mieux chez nous : à quand la législation municipale pour interdire les pesticides – notamment les néonicotinoïdes – dans notre milieu urbain? À quand les stationnements à pavé alvéolé? À quand un projet de forêt urbaine à croissance rapide? À quand les jardins de pluie et les ouvrages pour minimiser les surverses chroniques dans la Yamaska?

Bien être entendu et pris en compte

La transparence et la démocratie participative sont au cœur de l’ADN de notre parti et nous nous impliquons en politique active avec la conviction que ces principes vont au-delà de toute partisanerie. Il y a un an, en campagne électorale, s’inspirant d’une des mesures proposées par Saint-Hyacinthe unie, M. Beauregard s’était montré ouvert et intéressé à rendre publics des segments des séances plénières. Un an plus tard, les séances plénières se déroulent toujours totalement à huis clos. Soucieuse d’une participation citoyenne plus aisée et accessible, Saint-Hyacinthe unie a aussi demandé à répétition que le conseil rétablisse la possibilité, pour les citoyens maskoutains, de poser leurs questions aux élus en ligne. Cette demande s’est vue opposer une fin de non-recevoir jusqu’à aujourd’hui, mais nous espérons toujours que le conseil change son fusil d’épaule.

Force est de constater aussi la fâcheuse tendance, d’une administration à l’autre, à soustraire de grands projets immobiliers, parfois controversés en terre maskoutaine, à la possibilité de la tenue d’un référendum via la volonté citoyenne. Rappelons que l’article 123.1 de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme n’a pas été écrit par le législateur provincial pour servir d’échappatoire commode. Être informé d’un projet c’est une chose, mais gagner l’acceptabilité sociale d’un milieu, c’en est une autre, nous n’avons qu’à évoquer la Place Blanchet à titre d’exemple.

Aimer son milieu de vie et s’y impliquer

Pourquoi, à Saint-Hyacinthe unie, on persiste et signe? Pourquoi faire le choix de cette implication politique bénévole, dans un contexte postélectoral à trois ans des prochaines élections municipales? La réponse est simple : c’est parce qu’on l’aime, Saint-Hyacinthe la jolie, que nous ne comptons pas nos heures et que nous questionnons, proposons, écrivons, prenons position. Aujourd’hui, nous préparons notre ville pour demain, dans un contexte qui demande à tous les acteurs politiques de relever des défis de grande ampleur et de travailler dans un esprit transpartisan. Bien humblement, Saint-Hyacinthe unie croit que son apport au milieu politique d’ici est un plus pour notre démocratie locale; des voix distinctes – dont celle de la jeunesse – des idées et des suggestions constructives, des demandes de redditions de comptes, des remises en question, tout cela est sain et normal dans un paysage politique. Après les élections, certains ont pu prophétiser notre mort. Une année a passé, et le parti politique municipal Saint-Hyacinthe unie est debout, bien vivant et entend continuer à contribuer à l’amélioration de notre milieu de vie.

Marijo Demers, cheffe de Saint-Hyacinthe unie

Marc Bisaillon et Anne-Marie Saint-Germain, coprésidents

Françoise Pelletier, Julie Marcotte, Brigitte Gaudreau, Alexandre Tardif, Annabelle T.Palardy, membres du conseil d’administration

image