Prenons le cas du Honda CR-V par exemple. Totalement remanié en 2012, il n’a pas changé d’un iota depuis sa refonte. On n’a même pas modernisé les phares comme le font certains constructeurs. Évidemment, la tradition veut que l’on ne change pas ce qui fonctionne, et dans le cas du CR-V, tout fonctionne plutôt bien!
Ce n’est pas que l’on espérait quelque chose de vraiment neuf. Après tout, il a été remanié il y a deux ans, et on avait considérablement changé le look et les fonctionnalités. Mais mécaniquement, le petit utilitaire vit sur son statu quo depuis peut-être un peu trop longtemps. Physiquement, le CR-V a un certain charme. On l’a amélioré à sa dernière refonte, lui donnant désormais un esthétisme plus moderne, insérant notamment des lunettes latérales plus profilées. Dans l’ensemble cependant, malgré ces ajouts et ce changement radical, il demeure assez proche de ses origines. L’habitacle a pour sa part subi de plus importants changements au dernier remodelage. L’espace y est pratique et bien aménagé, facile d’accès et le tout est d’une grande polyvalence. Une qualité importante quand on se présente comme un utilitaire sport. Les sièges, tant à l’avant qu’à l’arrière, sont confortables et s’ajustent aisément, tout en laissant bien assez de dégagement aux passagers de tous les formats. Même le tableau de bord a été considérablement rafraîchi, et ses cadrans centraux sont simples à consulter, mais surtout d’un esthétisme recherché. Seul le système de navigation logé dans la console centrale semble un peu perdu dans le temps, donnant l’impression qu’on l’a simplement ajouté sans y insérer le sens du style qu’on a inculqué au reste. Un bien petit défaut, surtout quand on sait que ledit système est optionnel et un tantinet dispendieux. La console centrale est profonde et entièrement dissimulée, ce qui permet d’y loger tout ce que l’on peut imaginer amener en voiture et qui serait pratique. Bémol d’importance cependant, la nouvelle forme des glaces latérales encombrent considérablement la visibilité trois-quarts arrière, un bien vilain problème quand vient le temps de surveiller ses angles morts ou de céder le passage à un cycliste. Heureusement, la caméra de recul est une véritable haute résolution, et nous permet de voir en détail ce qui se déroule derrière nous. Et autre faiblesse, la qualité des matériaux. Disons que, outre les cadrans, les plastiques sont ordinaires et leur couleur plutôt sobre.
Mécanique éprouvée
Sous le capot, rien de nouveau. La motorisation du CR-V est toujours semblable, un petit moteur 4 cylindres de 2,4 litres développant ses 185 chevaux avec bonne grâce et sans hésitation. En fait, il faut bien avouer que l’accélération est surprenante, et que le véhicule possède une bande de puissance assez large pour le rendre polyvalent.
Les accélérations sont franches, et le CR-V se débrouille fort bien même quand il est chargé à ras bord. Mieux encore, il maintient une consommation d’essence plus que raisonnable. Bref, le CR-V n’a rien de spectaculaire, ni de grandes innovations. Mais il fait bien ce qu’il doit faire et constitue encore un choix redoutable dans une catégorie pourtant hautement compétitive.
Forces :
– Moteur agréable – Espace bien aménagé – Look des cadrans
Faiblesses :
– Angle mort arrière – Finition plastique – Navigation vieillote
Fiche technique :
Moteur : 4 cyl. 2,4 litres Puissance : 185 chevaux Couple : 163 livres-pied Transmission : automatique 5 rappports Traction : intégrale Capacité de chargement (L) : 1 054 L Consommation : 8,4 l aux 100 km (combiné) Prix : modèle Touring testé, 35 390 $