En fait, certaines portions du centre-ville étaient littéralement des zones sinistrées et j’ai dû personnellement intervenir (tout comme un conducteur de déneigeuse que je tiens à saluer) sur la rue Bourdages pour permettre aux véhicules coincés dans la côte de remonter vers la rue Girouard. Mais moi, à ma grande surprise, je m’en suis bien tiré. Au volant de mon Toyota RAV-4 d’essai, j’ai pu franchir la distance entre le centre-ville et la maison sans jamais ressentir de véritables difficultés, tout en circulant avec prudence, évidemment.
Rouage intégral
La surprise, en fait, c’est la réponse du rouage intégral de ce Toyota RAV-4. Alors que devant moi se débattaient différents types de véhicules (je vois encore le conducteur d’une camionnette pick-up tenter de se déplacer sans trop déraper), je parcourais les rues avec une remarquable facilité. Les pneus, bien sûr, ont contribué à ce maintien en place, mais il suffisait d’accélérer un peu pour ressentir immédiatement le contrôle de traction et le transfert de couple qui s’effectuait.
Si vous n’avez aucune idée de quoi je parle, sachez seulement que cela a permis à mon RAV-4 de se maintenir en ligne droite sans difficulté, et de prendre les virages sans trop de soucis.
Le bémol s’est cependant fait sentir le lendemain matin. Précision : ma cour est, comme c’est souvent le cas, coincée entre ma maison et celle du voisin. Le vent s’engouffre, tourbillonnant sérieusement entre les deux habitations. Le résultat était impressionnant, alors qu’au petit matin, il y avait plus de neige accumulée en hauteur sur le toit de la voiture que la hauteur de la voiture elle-même.
Après une intensive séance de déneigement, j’ai tenté de sortir le petit utilitaire, en faisant preuve d’un peu de paresse. J’ai en effet refusé de déneiger l’entée de cour, préférant tenter la traversée en misant sur le rouage intégral pour me sortir de cette accumulation.
Erreur stratégique. Le contrôle de traction, sentant les roues déraper en raison de la résistance des bancs de neige, coupait littéralement toute la puissance disponible. Juste assez, en fait, pour s’enliser assez profondément pour faire appel à quelques coups de pelle. J’ai fini par m’en sortir, non sans suer un peu. La prochaine fois, je désactiverai le contrôle de traction pour éviter ce type de problème.
Un habitacle agréable
Le Toyota RAV-4 ne change pas beaucoup au fil des ans. Physiquement, il a bien reçu que les modifications l’année dernière, mais n’affiche pas un style révolutionnaire. Il est efficace, facile à reconnaître, mais ne fait certainement pas tourner les têtes.
L’habitacle, cependant, mérite qu’on s’y attarde un peu. Même s’il est d’une grande sobriété, il est efficace et d’une ergonomie sans faille, du moins quand on parle de commandes physiques. Les commandes de chauffage sont faciles à utiliser, les cadrans d’une lisibilité sans reproche, et les sièges assez confortables même à l’arrière pour ne pas avoir eu droit aux commentaires désobligeants de Fiston, ce qui n’est pas peu dire.
Mécaniquement, le Toyota RAV-4 offre fiabilité et constance. Le moteur 4 cylindres produit 181 chevaux, et est marié à une boite automatique efficace et sans complexe. Non, même en mode sport il n’arrache pas l’asphalte au démarrage, mais est bien assez polyvalent pour être plaisant.
Le Toyota RAV-4 n’est certainement pas l’utilitaire sport compact le plus sexy. Il obéit cependant au doigt et à l’œil et continue d’afficher une fiabilité sans faille. Si, pour vous, le sex-appeal n’est pas la priorité (j’ajoute qu’il n’est tout de même pas laid), le Toyota RAV-4 est encore un must à considérer dans sa catégorie.