7 mars 2024 - 03:00
Nissan Altima 2024 : la berline qui dure
Par: Marc Bouchard
Photo Nissan Canada

Photo Nissan Canada

Certains véhicules ont la peau dure. Au moment où les berlines sont dans une chute de popularité sans précédent, Nissan persiste et signe avec sa Nissan Altima 2024. Sans qu’elle soit renouvelée, car elle conserve les mêmes attributs que l’année dernière.

Le simple fait qu’elle soit toujours offerte cependant, c’est déjà un bon pas. Car rappelons-le, plus de 80 % des ventes de véhicules neufs au pays au cours de la dernière année ont été soit des VUS, soit des camions légers. Ce qui, dans les faits, laisse bien peu de place pour les berlines intermédiaires de ce monde.

Il faut dire que, sans avoir été totalement repensée l’année dernière, elle a subi bon nombre de modifications. Toutes les versions sont désormais intégrales, mais motorisations et autres détails techniques n’ont pas vraiment changé.

Physiquement, les ressemblances avec la famille Nissan sont indéniables. On a transmis la calandre en V qui est désormais l’apanage de tous les véhicules du groupe, mais on l’a modernisée au fil des ans, lui conférant une présence un peu plus discrète et moins excessive. Elle est tout de même entourée des phares allongés qui s’inscrivent le long des arêtes du capot pour un look aérodynamique.

La partie arrière profilée, les lignes découpées et l’abondance de lignes contrastantes (notamment du chrome autour des fenêtres) viennent confirmer l’allure dynamique certes, mais non moins familiale de cette voiture aux prétentions semi-sportives.

Avouons-le, ce que l’on préfère, c’est l’habitacle. Pour ses sièges d’abord, super confortables. Depuis que Nissan a poussé l’audace jusqu’à consulter des travaux de la NASA pour créer des sièges Zéro gravité, il faut bien avouer que le confort est au rendez-vous, même pour de longues distances.

La planche de bord est bien pensée, les commandes sont faciles à manipuler et l’écran central, de même que sa connectivité facile, permet d’utiliser au choix le système embarqué ou votre téléphone intelligent sans trop de batailles rangées. Voilà certes une excellente nouvelle.

Il faut cependant miser sur les versions les plus cossues pour obtenir toutes les fonctions avancées, notamment l’écran de 12,3 pouces, la navigation et les fonctions Nissan Connect. Précisons qu’en matière de sécurité aussi, la version Premium est la plus avantageuse puisqu’elle ajoute des caméras périphériques à 360 degrés.

Sur la route

Pour se mouvoir, la Nissan Altima ne compte que sur une seule mécanique : un moteur 4 cylindres 2,5 litres d’une puissance limitée, il faut bien le dire. Les quelque 182 chevaux et 178 livres-pied de couple ne rendent pas la conduite plus dynamique qu’il ne le faut.

En fait, cela ajoute à la lourdeur générale et à la sensation de manque de puissance généralisée, surtout sur autoroute. Le son, parfois trop abondant aussi, contribue à cette sensation de baisse de dynamisme. Rien de majeur, mais on sent que la Nissan Altima aurait peut-être besoin d’un petit coup de dépoussiérage mécanique.

Heureusement, la direction est relativement précise, tout comme le freinage. On aurait apprécié des suspensions moins radicales, mais on peut faire porter le blâme de cette rudesse aux routes trop souvent endommagées à l’aube d’une saison printanière hâtive. La transmission à variation continue qui équipe de série la berline ne rend pas non plus hommage à la mécanique, mais on s’y fait et elle est étonnamment silencieuse pour une boîte du genre.

En matière de rouage intégral, l’Altima est bien dotée. La transmission intégrale de série alimente principalement les roues avant, mais peut envoyer jusqu’à 50 % du couple aux roues arrière lorsque la traction est nécessaire, ainsi qu’en cas d’accélération, et elle envoie 30 % du couple à l’arrière dans un virage pour maximiser la stabilité.

Le bémol provient des aides à la conduite. Nombreuses et efficaces, grâce au célèbre bouclier de sécurité Nissan, elles sont parfois un peu trop intrusives. C’est notamment le cas du régulateur de vitesse adaptatif qui peut être un peu saccadé lorsqu’il accélère ou ralentit en fonction des véhicules qui le précèdent, alors que d’autres constructeurs proposent un fonctionnement beaucoup plus fluide. La réaction est parfois étonnante et rend son usage sur autoroute un peu moins intéressant.

Là où l’Altima marque des points cependant, c’est au chapitre du prix d’achat. Car une berline au rouage intégral dont le prix de départ avoisine les 35 000 $ est compétitive dans un marché où les prix s’envolent.

On le sait, les berlines n’ont plus la cote. Mais vous ne devriez pas leur tourner le dos, et la Nissan Altima vous donne toutes les raisons de ne pas le faire.

En collaboration avec William Bouchard

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