Dans ce dernier cas cependant, et même si Nissan est l’un des constructeurs les plus acharnés à conserver une présence dans tous les créneaux, il faut bien admettre que la berline se cherche un peu. Petite précision : ce n’est pas que la voiture n’offre pas de belles qualités, au contraire. Mais il faut avouer que la concurrence est féroce, dans un segment qui se réduit à la vitesse d’un chandail de laine placé dans une sécheuse!
Pourtant, la Nissan Altima de 6e génération en offre beaucoup. La version SR, dont j’ai fait l’essai, encore plus, avec son allure plus athlétique, ses matériaux bien pensés et son confort relativement intéressant. Sans oublier son prix, largement compétitif, car rappelons-le, la Nissan Altima propose désormais le rouage intégral de série, ce qui la rend d’autant plus attrayante.
Une allure musclée
La Nissan Altima 2022 a, comme toutes les Nissan, une allure commune, mais assez musclée pour lui valoir des compliments. Le capot qui s’allonge, les phares qui pointent et, dans le cas de la SR, des insertions noires et des roues de 19 pouces, ce qui contribue largement à lui donner un style plus sportif.
L’esprit se retrouve aussi un peu à l’intérieur, bien qu’on soit davantage dans un milieu plus tourné vers le confort. Les sièges, les fameux Zéro gravité de Nissan, continuent de fournir un indéniable support, et la position de conduite est assez simple à trouver.
Le tableau de bord, sans être exceptionnellement moderne, est assez différent des concurrents, mais assez simple d’utilisation pour se mériter une bonne note. Seul l’écran de 8 pouces logé au sommet de la console centrale semble un peu hors propos. Il rejoint, en ce sens, la quasi-totalité des autres joueurs de la catégorie, mais j’admets que l’écran intégré dans le tableau de bord me manque. Je dois devenir nostalgique en vieillissant…
Précisons qu’il est quand même simple d’utilisation, compatible avec les téléphones intelligents et capable de diffuser votre musique sur Apple Car Play et Android Auto. Il n’est pas le plus rapide, mais fonctionne quand même avec une certaine aisance.
La conduite
C’est au volant que la Nissan Altima se laisse découvrir. Pas question de mécanique surpuissante; toutes les versions de l’Altima disposent du même moteur, un 4 cylindres 2,5 litres de 182 chevaux, jumelé à une boîte automatique à variation continue. Tout le monde sait que je suis loin d’être un fan de ce type de transmission, mais il faut avouer qu’elle joue bien son rôle et qu’elle se classe parmi les meilleures du genre.
La bonne nouvelle, c’est que les suspensions sont bien calibrées, mieux sans doute que sur bon nombre de concurrents, ce qui favorise à la fois un certain confort et une conduite un peu plus appuyée quand on en a envie.
Pas question cependant de se lancer dans une conduite sportive. Le véhicule pointe avec précision dans la direction souhaitée, mais laisse paraître sa lourdeur quand on insiste un peu trop sur les trajectoires serrées. En gros, elle a une allure plus sportive que ce qu’elle donne en réalité, même si le rouage intégral intelligent permet de dynamiser un peu les virages en modulant les changements de puissance aux roues.
Petite surprise, il existe aussi un mode sport. Dissimulé à l’arrière du levier de vitesses, il déclenche un nouveau genre de réaction de la voiture : les changements de vitesse sont différents, plus longs et plus efficaces, alors que l’accélérateur dispose d’une nouvelle sensibilité. Bref, il permet une conduite plus vive, sans exagération. Après tout, la Nissan Altima n’est qu’une sportive occasionnelle.
Elle a du style, de la personnalité et un habitacle charmant. Elle est intégrale, agréable et propose une conduite homogène, tant en mode sport qu’en mode régulier. Bref, la Nissan Altima a de nombreuses qualités que bon nombre d’autres véhicules de même catégorie pourraient envier.
Pourtant, elle semble chercher encore sa clientèle. Ce qui est bien dommage pour un véhicule qui en offre au moins autant que ses rivaux.