6 novembre 2025 - 03:00
Nissan Leaf 2026 : la pionnière devenue adulte
Par: Marc Bouchard
Photo Nissan
Photo Nissan
Il y a quinze ans, la Nissan Leaf débarquait comme une curiosité. Une voiture sans essence, sans bruit et, à l’époque, sans grande concurrence, mais avec un design qui s’approchait davantage de la soucoupe volante que de la berline traditionnelle. C’était la première fois qu’un constructeur osait proposer une électrique à grande échelle. Aujourd’hui, cette pionnière revient dans sa troisième génération, métamorphosée. Mûre, élégante et avec un style plus aguichant, la nouvelle Leaf arrive bien outillée face à une concurrence devenue féroce.

Au premier coup d’œil, on comprend que Nissan a voulu rompre avec la curiosité des débuts. La nouvelle Leaf affiche une silhouette différente, un peu coupée à l’arrière, avec une calandre pleine et des phares effilés. On sait que les gens de Nissan n’apprécieront pas, mais on dirait véritablement un Nissan Aryia qui aurait rétréci au lavage. Ce qui, en passant, est un point très positif.

Le travail aérodynamique est remarquable : son coefficient de traînée chute à 0,26, un net progrès sur la génération précédente. Ce n’est pas qu’une donnée technique : sur l’autoroute, on sent que la voiture fend l’air. Les jantes, dessinées pour réduire les turbulences, et les poignées encastrées témoignent du souci du détail. Nissan ne cherche plus à faire une voiture électrique « différente » : elle veut simplement faire une belle voiture, efficace et bien proportionnée. Mission accomplie.

Sous le plancher, la Leaf 2026 cache deux configurations de batterie : 75 kWh sur les versions nouvellement arrivées, ou 53 kWh dans les futures versions. Dans ce dernier cas, on s’est bien gardé de fournir des détails sur l’autonomie ou le prix. En revanche, avec la batterie la plus imposante, on peut obtenir une autonomie variant de 417 à 488 kilomètres entre deux recharges.

La recharge suit la même logique de maturité. En courant alternatif (niveau 2), comptez environ sept heures pour une pleine charge. Mais la vraie surprise vient du mode rapide : la voiture accepte jusqu’à 150 kW, ce qui permet de récupérer de 10 % à 80 % d’énergie en une trentaine de minutes.

Confort

Dès qu’on ouvre la porte, on constate le progrès. L’habitacle a fait un bond de géant. Les plastiques durs ont cédé la place à des matériaux mieux choisis, les ajustements sont précis et l’ambiance générale est définitivement plus épurée. Deux écrans de 14,3 pouces dominent la planche de bord, l’un pour l’infodivertissement, l’autre pour l’instrumentation numérique. Je ne suis pas exactement certain d’apprécier le jumelage des deux, mais il s’est avéré efficace et facile d’utilisation. Et surtout compatible sans fil avec Android Auto et Apple CarPlay, un élément dont je ne peux plus me passer.

L’espace intérieur demeure l’un des points forts. Le plancher plat et l’absence de tunnel central dégagent un excellent espace pour les jambes à l’arrière, tandis que le coffre, avec ses 450 litres, rivalise avec plusieurs concurrentes, à essence ou non. Précisons que les dimensions du véhicule sont sensiblement les mêmes que l’ancienne génération, à quelques millimètres près. Seule la forme a changé.

En matière de comportement routier, la Leaf ne déçoit pas. Elle propose 214 chevaux et 261 livres-pied de couple, ce qui s’avère largement suffisant pour le petit multisegment (car on ne peut plus vraiment parler de voiture).

Et puis, il y a le fameux mode e-Step. On accélère, on relâche, et la voiture ralentit d’elle-même, presque jusqu’à l’arrêt complet, mais pas tout à fait. On aurait aimé ce détail, tout comme on aurait apprécié que les différents degrés de récupération d’énergie se fassent sentir de façon plus marquée.

Sur chaussée sinueuse, la tenue de route surprend. Le centre de gravité abaissé par les batteries, combiné à une direction plus précise et une suspension mieux calibrée, donne une impression de solidité nouvelle. On a presque l’impression de conduire une berline intermédiaire plutôt qu’un multisegment et bien qu’elle ne soit pas ultra sportive, elle est tout de même nettement plus dynamique et surprenante. Les kilomètres parcourus sur les routes sinueuses de l’Ontario, malgré le déluge qui s’abattait sur nous, nous ont permis de le constater.

La Leaf 2026 reçoit la toute dernière mouture du système ProPILOT Assist. Sur l’autoroute, il gère la vitesse, garde la voiture dans sa voie et peut même effectuer des changements de voie assistés. Ajoutez à cela le freinage d’urgence intelligent, la surveillance des angles morts et le régulateur adaptatif, et vous obtenez une conduite plus sereine.

La Leaf 2026 n’essaie pas d’être la plus spectaculaire ni la plus puissante. Elle joue plutôt la carte de la cohérence et de la maturité. Après trois générations, elle est devenue une voiture à part entière, confortable, efficace et parfaitement ancrée dans le présent, qui devrait répondre largement aux exigences des nouveaux amateurs de voitures électriques.

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