La bonne nouvelle, c’est que contrairement à la dernière génération de cette version qui n’était qu’esthétique, cette fois, on mise sur de véritables changements. Pas intenses, il faut bien le dire. Et le Rock Creek ne serait pas prêt à franchir tous les obstacles, peu importe les conditions.
Il faut bien avouer cependant que l’ajout de pneus tout-terrain et de suspensions améliorées vient considérablement augmenter les capacités du camion. En plus, on lui a greffé un nouveau look, ce qui n’est pas pour nous déplaire!
De vrais changements
Précisons-le, cette année, dans la version Rock Creek, les changements sont réels. Les roues de 18 pouces, agrémentées de pneus aux capacités hors route, viennent donner une nouvelle allure au véhicule et en augmenter les capacités.
Ajoutez à cela une hausse de la suspension de 16 mm, rien d’extravagant, mais juste assez pour donner un peu plus de latitude dans les secteurs les plus accidentés, et vous aurez un Pathfinder plus compétent en hors route. Enfin, rien d’exagéré là non plus, mais le nouveau Rock Creek profite d’une hausse de puissance de 11 chevaux, et d’autres en matière de couple. Le V6 3,5 trouvé sous le capot est encore fiable et répond toujours présent.
Les mauvaises langues diront qu’il s’agit simplement d’une augmentation causée par l’usage d’essence à haut indice d’octane, mais peu importe la raison, on apprécie ce petit gain marié à une boîte automatique 9 vitesses plus efficace. Non, le Pathfinder ne se transforme pas en voiture de course, mais il est certainement capable de traverser des obstacles plus sérieux qu’auparavant.
Petit bémol, en matière de look, on a voulu lui donner une allure plus guerrière en le dotant de galeries de toit plus exubérantes. En gros, elles peuvent désormais supporter 100 kilos, ce qui est excellent quand on part en camping. Mais quand, comme moi, l’essentiel de notre randonnée se situe sur l’autoroute, on apprécie moins le caractère bruyant du vent qui siffle dans les tuyaux de support.
Habitacle confortable
Le Nissan Pathfinder Rock Creek est un sept passagers. Étonnamment, il réussit à offrir assez de confort pour ne pas trop faire souffrir les occupants de troisième rangée qui ont un accès assez facile aux places arrière. Un bon point pour un véhicule autrement assez spacieux et confortable.
Les sièges avant, notamment, sont remarquablement surprenants. Électrique pour le conducteur, manuel pour le passager, les deux offrent tout de même un étonnant support, même pour de longues randonnées ou, comme moi, de longues minutes coincé dans les tristes embouteillages montréalais.
J’ai aussi apprécié l’ergonomie sans reproche de la cabine, l’espace de rangement bien placé aux places avant et le système multimédia simple d’utilisation bien que n’offrant pas la navigation. Pour l’obtenir, on doit brancher son téléphone en mode Android Auto ou Apple Car Play, ce qui est un peu dommage.
Mode de conduite
Mais c’est sur la route, et hors route, que le Rock Creek se distingue un peu. Sur la route, il n’offre aucun véritable souci. Sa direction, sans être d’une grande précision, est tout de même plus que satisfaisante et, bien que lourde, elle rend de bons services. Un stationnement parallèle en pleine heure de pointe montréalaise m’a permis de constater que le Pathfinder et ses multiples caméras permettaient une bonne maniabilité.
Le freinage n’est pas aussi appuyé qu’on pourrait le souhaiter, mais en revanche, le Pathfinder profite du bouclier de sécurité Nissan, permettant notamment l’ajout d’une aide au maintien en voie très utile sur l’autoroute. Dans les sentiers, ce sont plutôt les modes de conduite, que l’on peut aisément sélectionner avec une molette logée au centre de la console, qui permettent d’adapter le véhicule aux conditions.
Je l’avoue, le nouveau Pathfinder est une belle réussite, et le petit plus de la version Rock Creek vaut certainement le détour. Pour un véhicule sept passagers, il faut bien le dire, il est plus stimulant et plus agréable que la plupart de ses rivaux. Un bon point pour Nissan.