3 août 2023 - 07:00
Nissan Z et BMW Z4 : la guerre des Z
Par: Marc Bouchard
La Nissan Z. Photo Nissan Canada

La Nissan Z. Photo Nissan Canada

La BMW Z4. Photo BMW Canada

La BMW Z4. Photo BMW Canada

Les amateurs vous le diront, ce ne sont pas exactement des rivales. Leur prix diffère, une est un coupé et l’autre est un cabriolet, mais elles sont plus proches et plus faciles à comparer qu’on pourrait le croire. Car la Z nippone et la Z germanique ont en commun un sens de la sportivité, du dynamisme et du plaisir de conduite.

Quand j’ai eu l’opportunité de conduire les deux durant la même semaine, impossible donc de dire non. D’autant que la semaine était chaude, pluvieuse il est vrai (après tout, quelle semaine n’a pas été pluvieuse cet été), mais idéale pour tester ce genre de petit roadster.

Un physique tout en nuance

Entre les deux véhicules, aucune ressemblance physique. La Nissan Z mise sur son héritage nostalgique, affichant une silhouette calquée sur les modèles d’origine et une partie arrière qui rappelle la 300 ZX. De ce point de vue, la 7e génération est vraiment bien réussie.

On a aussi reproduit partiellement cet historique à l’intérieur, conservant notamment les trois cadrans caractéristiques au sommet de la planche de bord. Quant à l’espace intérieur, il est correct pour une sportive, les sièges offrant un bon support même si les réglages idéaux ne sont pas si simples à trouver.

Et bémol d’importance, la localisation des boutons de réglage (sous la cuisse droite du conducteur par exemple) ne facilite en rien les modifications rapides.

Quant à la Z4, elle profite évidemment de son aura de voiture de luxe. Les matériaux sont plus élaborés, la planche de bord plus raffinée, mais l’espace intérieur est assez similaire. Un bon point en revanche pour la position de conduite, et même la position des passagers, trouvée plus agréable en général par tous ceux qui y ont pris place.

Le point fort, c’est évidemment le toit rétractable en tissu qui offre une conduite cheveux au vent quand on le souhaite. La bonne nouvelle, c’est qu’il se referme aussi rapidement qu’il s’ouvre, une rapidité appréciée quand l’orage frappe sans avertir!

Puissance et douceur

Étonnamment, les deux sportives ont un moteur similaire : un V6 turbo de 3,0 litres, celui de Nissan développant 400 chevaux contre les 382 de BMW. Ce dernier dispose cependant d’un couple légèrement plus abondant que son rival japonais.

Alors que la Z dispose, au choix, d’une boîte manuelle avec adaptation du régime moteur en rétrogradation (le fameux talon-pointe simulé), la germanique Z mise sur une boîte automatique 8 rapports sans véritable défaut. Les puristes apprécieront la manuelle, même si je dois avouer l’avoir trouvé un peu trop brusque et peu raffinée.

Une constatation que je ne peux pas partager avec les suspensions en revanche, alors que la Z s’est avérée beaucoup plus confortable sur les routes accidentées que la Z4 de BMW. Certes, sur une piste, les suspensions offrant plus de débattement seraient sans doute un handicap, mais pour une randonnée de dimanche après-midi, elles sont au contraire un indéniable avantage. La Z4 ne laisse rien passer des imperfections de la route, surtout si on la place en mode sport!

Un bon mot pour les directions, précises dans les deux cas, mais plus brusque un peu avec la Z japonaise. C’est d’ailleurs le maître mot de cette Z, la brusquerie. La Nissan Z ne fait pas dans la douceur. Elle s’assume comme un « muscle car » nouveau genre, pariant sur ses muscles pour plaire aux amateurs.

Chez BMW, ne vous leurrez pas, la voiture est un charme de conduite et affiche un équilibre presque parfait sur toutes les routes. Mais elle s’avère plus confortable, non pas parce qu’il s’agit d’une voiture de luxe, mais bien parce qu’on a voulu lui donner cette mission. Elle est plus raffinée, plus délicate et nettement plus chirurgicale dans sa conduite que ne l’est la Nissan Z. Elle est aussi plus rapide, retranchant quasiment une demi-seconde aux accélérations de 0 à 100 km/h face à sa rivale.

Alors, Z allemande ou japonaise? La réponse est dans votre personnalité. La Z4 affiche une certaine légèreté et dégage une personnalité plus racée. La Nissan Z, au contraire, mise sur des qualités de bête de puissance, ce qui ne l’empêche pas d’offrir des performances dignes de mention.

Petit détail : le système d’infodivertissement de la Z4 est nettement plus sophistiqué, et son espace de chargement est plus abondant. La Nissan Z offre au moins des porte-gobelets plus pratiques et un habitacle dans l’ensemble plus ergonomique.

Enfin, petit détail non négligeable : pour obtenir la Z4 M40 comme celle de notre essai, vous devrez miser sur une somme de 83 650 $ de base. Chez Nissan, la Z performance manuelle affiche un prix de départ de 62 200 $. Dans les deux cas cependant, des versions de base moins dispendieuses sont disponibles.

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