Avant de devenir entraîneuse, Noémie Marin a connu une brillante carrière sportive. Au hockey féminin, elle a fait sa marque avec Équipe Québec et les formations du Cégep de Saint-Laurent et de l’Université du Minnesota.

Elle a ensuite évolué pendant environ dix ans dans les rangs professionnels avec les Stars, puis les Canadiennes de Montréal. Elle a aussi porté les couleurs de l’équipe nationale de développement. En parallèle, Marin a brillé en softball, un sport qui lui a permis de vivre de près la frénésie des Jeux olympiques de 2004 et de 2008.

Son arrivée avec la Victoire s’est faite grâce à des liens tissés dans le milieu du hockey. « Je connaissais déjà beaucoup Kori [Kori Cheverie, l’entraîneuse-chef de l’équipe]. Je pense que c’est pour ça qu’elle m’a offert une job dès le départ », explique-t-elle.

Aujourd’hui, Noémie jongle avec plusieurs responsabilités en plus de son rôle avec la Victoire. Elle enseigne au Collège John Abbott, dirige l’équipe de hockey de l’établissement et supervise la structure régionale de Hockey Québec dans le secteur Lac-Saint-Louis.

Retour sur la Victoire

Sous sa supervision et celle du personnel en place, dont l’entraîneuse-chef Kori Cheverie, la Victoire de Montréal a connu une excellente campagne la saison dernière, terminant au premier rang du classement général.

« On a fini premières, avec de belles performances tout au long de l’année, résume Noémie Marin. C’est quand même un très bel exploit de finir en premier dans une ligue qui est aussi compétitive. C’est dur d’aller chercher des points. »

Les matchs ont souvent été chaudement disputés, avec plusieurs rencontres qui se sont terminées en prolongation ou en tirs de barrage. Cette compétitivité constante fait partie de ce qui, selon elle, rend la ligue aussi relevée.

L’expérience acquise depuis la saison inaugurale a permis, selon elle, une meilleure préparation, une gestion plus fluide et une meilleure connaissance du fonctionnement de la ligue qui tenait son repêchage annuel à la fin juin du côté d’Ottawa.

Tout le personnel d’entraîneurs, incluant Noémie Marin, a été appelé à évaluer les meilleures options. « On a travaillé, on a regardé les joueuses, on s’est familiarisés avec leurs points forts et leurs points faibles, même si les décisions finales revenaient à la directrice générale, Danièle Sauvageau. »

L’expansion de la ligue, qui accueillera deux nouvelles formations à Seattle et à Vancouver, a entraîné son lot de pertes après les séries. La Victoire a vu quelques-unes de ses joueuses sélectionnées dans le repêchage d’expansion.

« C’est sûr que ce n’est pas toujours agréable de voir ces joueuses-là partir, mais il ne faut pas perdre de vue l’objectif qui est de grandir, de faire connaître la ligue et ses joueuses à différents marchés », soutient Noémie Marin.

Avec les ajouts effectués durant la période des agents libres, la Victoire compte miser sur un style de jeu rapide, physique et structuré la saison prochaine. Noémie Marin insiste sur le profil des nouvelles recrues : « Des filles qui vont amener une belle éthique de travail. »

Pour sa part, Noémie Marin se dit toujours aussi impressionnée par la réponse du public montréalais, même après deux saisons complètes.

« Chaque fois que les gens viennent aux parties, la première chose qu’ils disent, c’est que c’était super le fun. » Selon elle, l’ambiance créée par l’organisation, tant sur la glace qu’entre les périodes, fait toute la différence.

La recette de la Victoire est éprouvée et gagnante à tous les niveaux. Notre Valoise a la chance d’y contribuer en y apportant son grain de sel, une pincée à la fois.

Par Vincent Larue