Beyries – Landing
Avec ses compositions douces et empreintes de vulnérabilité, comment résister aux chansons d’Amélie Beyries? Impossible de passer sous silence ses excellentes « J’aurai cent ans », « Wondering » ou encore « The Pursuit of Happiness » qui restent en tête grâce à leur redoutable efficacité, tout en simplicité. Un album parfait pour les nombreuses soirées froides à venir.
Maude Audet – Comme une odeur de déclin
Il paraîtrait que Comme une odeur de déclin de Maude Audet serait le premier album d’une femme québécoise réalisé par une autre femme, nulle autre qu’Ariane Moffatt. Vu la qualité des chansons qui s’y trouvent, on se demande franchement pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant que cela ait lieu! Si l’album n’est pas féministe en soi, la force de ses chansons suffit pour envoyer un message fort que les hommes sont loin d’avoir le monopole du talent musical.
Feist – Pleasure
Réputée pour être perfectionniste dans son art, Leslie Feist signe un véritable bijou avec Pleasure, son cinquième album solo. Il est question d’un album audacieux et quelque peu tendu musicalement (pensons seulement à la chanson-titre et à « Century ») et de thèmes abordant des émotions difficiles. Ce n’est peut-être pas l’album le plus facile d’approche, mais c’est certainement un des plus intelligents de 2017!
Serena Ryder – Utopia
Véritable caméléon musical, Serena Ryder avait déjà entamé un virage vers la pop en 2012. C’est maintenant pleinement assumé avec des chansons incontournables comme « Electric Love », « Ice Age » et « Wolves », bien qu’il lui reste quelques relents folk (« Sanctuary », « It’s No Mistake ») qui s’écoutent toujours aussi bien. Même la version deluxe de l’album, avec notamment « Fire Escape », vaut franchement le détour. Du bonbon!
Mount Eerie – A Crow Looked at Me
Seule voix masculine dans cette liste, Mount Eerie, projet solo de Phil Elverum, frappe par la force de ses textes. Les chansons de A Crow Looked at Me documentent ses pensées peu après le décès de sa femme en juillet 2016. Il a d’ailleurs enregistré l’album avec les instruments de musique de son épouse, dans la pièce même où elle a rendu l’âme. L’intérêt de l’album ne repose pas dans la musique, minimaliste et très peu travaillée, mais bien dans l’intimité qu’Elverum ouvre à quiconque veut bien écouter.