22 février 2018 - 00:00
Pénurie de main-d’œuvre
Nos employeurs en mode séduction
Par: Jean-Luc Lorry
René Vincelette, vice-président aux ressources humaines et service à la clientèle du Groupe Lacasse, est inquiet par la pénurie de main-d’œuvre qui touche le secteur manufacturier.  Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

René Vincelette, vice-président aux ressources humaines et service à la clientèle du Groupe Lacasse, est inquiet par la pénurie de main-d’œuvre qui touche le secteur manufacturier. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

René Vincelette, vice-président aux ressources humaines et service à la clientèle du Groupe Lacasse, est inquiet par la pénurie de main-d’œuvre qui touche le secteur manufacturier.  Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

René Vincelette, vice-président aux ressources humaines et service à la clientèle du Groupe Lacasse, est inquiet par la pénurie de main-d’œuvre qui touche le secteur manufacturier. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

René Vincelette, vice-président aux ressources humaines et service à la clientèle du Groupe Lacasse, est inquiet par la pénurie de main-d’œuvre qui touche le secteur manufacturier.  Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

René Vincelette, vice-président aux ressources humaines et service à la clientèle du Groupe Lacasse, est inquiet par la pénurie de main-d’œuvre qui touche le secteur manufacturier. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Primes aux travailleurs pour aider au recrutement, contribution au loyer de nouveaux employés haïtiens, création d’une campagne marketing, certains employeurs de la région déploient les grands moyens pour combler rapidement la pénurie de main-d’œuvre qui touche le secteur manufacturier au Québec. 


Les méthodes de recrutement habituelles n’atteignant pas les résultats escomptés, le transformateur de viandes Olymel, dont le siège social est situé à Saint-Hyacinthe, a mis en place le programme Profil. Celui-ci consiste à offrir des primes aux employés de l’entreprise qui recommandent des personnes de leur entourage intéressées à travailler chez Olymel.
Ainsi, un travailleur recevra une somme de 250 $ si le candidat proposé est encore en poste après un délai de trois mois. Ce même employé obtiendra un second montant de 250 $ si la personne recommandée demeure dans l’entreprise après un an. « Nous avons un défi énorme en terme de recrutement à notre usine de Yamachiche dans laquelle nous allons investir près de 110 M$ pour son expansion », souligne Richard Vigneault, porte-parole d’Olymel. Selon l’entreprise, cette difficulté à recruter n’affecte pas pour l’instant le rythme de production.
Les Mauriciens à la rescousse
Actuellement, le vice-président aux ressources humaines, Louis Banville, se trouve en mission à l’île Maurice – une île située à l’ouest de l’océan Indien – dans le but de recruter sur place de futurs employés. « En mars, nous allons faire venir 119 personnes de l’île Maurice et de Madagascar [une importante île voisine] », précise Richard Vigneault.
Cette cohorte de nouveaux employés, destinée exclusivement à l’usine Olymel de Vallée-Jonction en Beauce, disposera d’un permis de travail temporaire d’un an qui pourra être renouvellé pour 12 mois supplémentaires.
Chez Olymel, la pénurie de personnel touche principalement les installations situées dans les régions de Québec, de la Beauce et de Chaudière-Appalaches.
Lacasse recherche des couturières et des remboureurs
Au Groupe Lacasse de Saint-Pie, le manque de main-d’œuvre se ressent principalement dans la fabrication de chaises et de fauteuils.
Une usine située sur la même rue que le siège social du fabricant de mobilier de bureau se spécialise dans ce type de mobilier. « Nous recherchons principalement pour notre usine Sièges des couturières et des rembourreurs », indique en entrevue au COURRIER, René Vincelette, vice-président aux ressources humaines et service à la clientèle du Groupe Lacasse. « Environ 15 postes sont à pourvoir. Actuellement, nous fonctionnons sur deux quarts de travail. Nous pourrions envisager la création d’un 3e quart de travail », poursuit-il.
L’équipe de recrutement au Groupe Lacasse, composée de Claude Brunelle et de Grégoire Alizié, a réussi à embaucher une dizaine de travailleurs haïtiens qui demeuraient à Montréal.
« Nous avons défrayé une grande partie de leur loyer lorsqu’ils sont venus s’installer à Saint-Hyacinthe. De plus, nous avons mis en place un service de covoiturage [pour se rendre à l’usine] », précise René Vincelette.
Le Groupe Lacasse compte 270 employés à sa principale usine de production et 85 travailleurs à celle spécialisée dans la fabrication de sièges.
Créativité chez Transcontinental
Spécialisée dans l’impression de circulaires, Transcontinental Saint-Hyacinthe a fait preuve de créativité en vue de recruter une dizaine de personnes.
L’équipe des relations humaines a créé un dépliant promotionnel qui a été distribué gratuitement à domicile par l’entremise du Clairon Régional et du Publisac. En plus de présenter les avantages à travailler dans cette imprimerie,le document regroupe plusieurs photos des lieux ainsi que des témoignages d’employés.
« Nous offrons une dizaine de postes de journalier. Généralement, nous installons une banderole “nous embauchons” sur la bâtisse. Cette année, nous souhaitions essayer autre chose en misant sur l’imprimé », nous mentionne Annie Gaudreault, directrice générale de Transcontinental Saint-Hyacinthe.
Cette initiative semble faire mouche puisqu’en deux jours, l’entreprise a reçu une trentaine de curriculum vitae. Ce centre de production qui imprime quotidiennement huit millions de circulaires compte 250 employés.
Olymel, le Groupe Lacasse et Transcontinental Saint-Hyacinthe seront présents à la Journée de l’emploi qui se tiendra le jeudi 22 mars au Pavillon La Coop de 10 h à 17 h 30.

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