Poétique Salomé

À la fois vulnérable et fragile dans son interprétation sur son premier album à saveur folk-acoustique, Sous les arbres, Salomé Leclerc ajoute un côté plus affirmé, plus mordant sur certains morceaux de son successeur, 27 fois l’aurore. Les synthétiseurs se font bien présents, une petite signature électro ­nouvelle qui se greffe à son folk moins épuré, un peu plus travaillé. La chanteuse à la voix unique pousse encore plus loin son habile plume avec des textes ­toujours aussi poétiques et imagés. Et on se laisse transporter.

*Au Zaricot le 27 novembre

La rockeuse assumée

Après s’être fait remarquer à La Voix, Andie Duquette montre de quel bois elle se chauffe sur son premier album paru cet ­automne, intitulé Ton problème. La Maskoutaine d’adoption y dévoile un rock très assumé, dix chansons qu’elle a coécrites et qu’elle livre avec efficacité. « Je ne deviendrai pas/Ce que tu veux de moi/Je n’serai pas comme toi », chante-t-elle sur Jamais comme toi. Même si elle a participé à un concours populaire, pas question qu’on fasse d’elle une « image préfrabiquée », Andie Duquette clame l’authenticité.

La révélation

Philippe Brach fait la musique comme il l’entend bien. Ses textes sont réfléchis, parfois sombres et « glauques », souvent provocateurs poussant à la réflexion sociale, où chaque mot semble avoir été pesé. Pour son deuxième album, Portrait de famine, celui qui a été sacré Révélation de l’année au dernier gala de l’ADISQ a fait équipe avec Louis-Jean Cormier à la réalisation et le résultat offre une belle ­variété d’ambiances. Les cordes amènent une touche cinématographique au texte imagé de Si proche et si loin à la fois, un duo avec ­Klô Pelgag (la même qui recevait le prix de… révélation de l’ADISQ l’an dernier!), tandis que sur Bonne journée, la simplicité est de mise alors qu’il est accompagné seulement… de claquements de doigts! Étrange à première vue, Philippe Brach devient fort attachant lorsque l’on s’attarde au personnage qu’il représente.