10 août 2017 - 00:00
Notes d’histoire de Saint-Hyacinthe (34)
Par: Le Courrier

Ouverture rue Raymond, 1879
En 1879, l’église Notre-Dame du Rosaire ainsi que toutes les propriétés situées à l’ouest de la rue Bourdages ne faisaient pas partie de la Cité de Saint-Hyacinthe, mais de la municipalité de la Paroisse Notre-Dame de Saint-Hyacinthe. C’est seulement en 1887 que ce secteur sera intégré à la Cité, devenant ainsi le quartier numéro cinq.
Il aura donc fallu près de 40 ans avant que le projet initial de territoire de Saint-Hyacinthe présenté en [1847] en vue de l’incorporation municipal, au parlement du Canada-Uni, par Joseph Bistodeau (1768-1856), marchand et grand propriétaire foncier de Saint-Hyacinthe, se réalise. L’année 1879, marque le réel début du développement immobilier de cette partie de l’actuelle ville de Saint-Hyacinthe.
Journal Le Courrier de Saint-Hyacinthe, jeudi 19 juin 1879 : « Nouvelle rue. – L’importance croissante du nouveau marché construit par monsieur Desmarais à Notre-Dame de Saint-Hyacinthe a engagé monsieur R. Raymond à ouvrir une rue sur sa propriété au coin nord-est du magasin de messieurs Raymond et frère et à construire un trottoir. C’est le commencement de l’importance que cette partie de Saint-Hyacinthe est appelé à prendre dans l’avenir, car la ville nécessairement devra s’étendre de ce côté. C’est un plateau magnifique ». […]
[…] « D’après le plan de l’arpenteur, cette rue porte le nom de Raymond et elle sépare la terre de monsieur Raymond de l’établissement curial occupé par les Pères Dominicains et de la terre des héritiers Têtu sur laquelle est construit le nouveau marché [Têtu]. Monsieur Raymond se décidera sans doute à concéder bien des emplacements afin de hâter le progrès de Saint-Hyacinthe tout en réalisant de beaux profits ». […]
Nouveau kiosque, 1913
[…] « L’actuel kiosque du parc Dessaulles, où l’on retrouve notamment la scène des Beaux mardis de Casimir, a remplacé celui érigé en 1913 dans le petit parc, à l’intersection des rues Mondor, Calixa-Lavallée et Girouard, la Place Léon-Ringuet. Journal Le Courrier, vendredi 25 juillet 1913 : « Notre nouveau kiosque. – La maison Paquet et Godbout [de Saint-Hyacinthe] a commencé l’installation du nouveau kiosque municipal destiné aux concerts de fanfare qui sont donnés toutes les semaines par la fanfare Philharmonique. Cette nouvelle construction, au coût de 800 $, sera de forme octogonale et occupera une partie du terrain entre les rues Girouard et William [Calixa-Lavallée]. Son érection sera complété la semaine prochaine ». […]
Urbanisme à Saint-Hyacinthe, 1964
Dans la série de cahiers spéciaux, Visages du Québec, du journal La Patrie, de Montréal, l’édition du 24 décembre 1964, concerne la ville de Saint-Hyacinthe. Nous retrouvons entre autres un article portant sur les grandes orientations d’un plan directeur d’urbanisme. « La ville de Saint-Hyacinthe, sise entre une ligne de chemin de fer au nord et la sinueuse rivière Yamaska au sud, s’est trouvée, avec le temps, resserrée en ses limites, comme un corset devenu trop étroit. Les autorités municipales s’alarmèrent […] et prirent l’intelligente décision de faire dresser un plan d’urbanisme.
Le développement des dernières années, affirme André Blouin, architecte et urbaniste [montréalais], à qui l’on a confié la tâche du plan directeur de Saint-Hyacinthe, s’est effectué au nord du chemin de fer du Canadien National, sur un tracé qui manquait malheureusement de précision. Le développement atteignit vite […] les limites de Saint-Hyacinthe. La grande difficulté présente, faire comprendre au public et surtout aux dirigeants des municipalités ce qu’est un plan d’urbanisme. […] Le plan directeur vise à régler les quatre problèmes qui s’y font particulièrement sentir : congestion du centre-ville, manque de jonction avec la partie nord, limitation du développement à ses propres frontières, barrière nouvelle créée par la route transcanadienne. Le plan directeur suggère la solution à ce quadruple problème de la façon suivante : réaménagement du centre-ville avec élargissement de certaines artères, suppressions de quelques-unes, suppression des taudis, […] proposition d’un nouveau tunnel à la rue Choquette, […] avec possibilité future d’un autre à l’extrémité de la rue Laframboise, création à l’extrémité urbaine actuelle d’une voie de ceinture avec raccordement des rues actuelles, […] annexions de certains territoires.
Cet aperçu du plan d’urbanisme ne peut se terminer sans y ajouter un mot du parc Dessaulles, qui subira une rénovation considérable. Dans ce parc, selon André Blouin, il s’agira de créer un espace vert avec des éléments de repos qui s’intègrent dans le site. Rénové dans l’axe du Palais de Justice, que l’on pourra apercevoir de la rue Girouard grâce à une allée [placée] du côté ouest, le parc contiendra trois bassins. À la place du kiosque [Place Léon-Ringuet], il y aura aménagement d’une plate-forme d’allée sur laquelle sera édifié le monument aux morts des deux guerres. On modifiera très peu l’aspect de ce triangle de verdure ».

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