13 juin 2019 - 14:49
Histoire
Notre-Dame-du-Rosaire : la paroisse mère
Par: Le Courrier
Photo François Larivière | Le Courrier ©

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Les premiers colons qui fondent Saint-Hyacinthe en 1757 ne sont accompagnés d’aucun prêtre. Pour satisfaire à leurs besoins spirituels, ils doivent se déplacer dans les paroisses environnantes ou attendre la visite de prêtres missionnaires.

En 1777, le développement du village justifie la fondation d’une première paroisse, à laquelle on attribue le nom de Saint-Hyacinthe. Un terrain est alors choisi pour l’établissement d’un édifice religieux à l’endroit que l’on nomme le « coteau de la Cascade », l’emplacement actuel de l’église Notre-Dame-du-Rosaire.

Trois années plus tard, en 1780, une première chapelle de bois est construite. L’année suivante, elle est dotée d’un presbytère, également en bois et, quatre ans plus tard, d’une cloche baptisée Marie-Anne-Hyacinthe-Françoise, que l’on pouvait d’ailleurs voir près de la porte principale de l’église jusqu’à ce qu’elle fut dérobée en 2015. À l’époque, la paroisse compte environ 600 communiants et s’étend sur 36 lieues, soit environ 175 kilomètres.

Une église en pierre

En 1796, la chapelle de bois originelle est remplacée par une église en pierre, qui suit un plan en croix latine avec un clocher en façade. En 1836, des vents violents renversent le clocher, ce qui précipite la décision de construire une nouvelle église pour remplacer l’ancienne, déjà trop petite. Cet édifice, dont le style est d’inspiration gothique, est terminé en 1842.

La maçonnerie, pour laquelle on a réutilisé les matériaux de l’ancienne église, est cependant jugée peu sûre et nécessite bientôt des travaux de consolidation.

Il faut alors prévoir la construction d’un nouveau bâtiment, mieux adapté. Cette troisième église est complétée en 1861 : il s’agit de l’édifice que nous pouvons toujours voir aujourd’hui. Sa façade à double étagement, avec deux volutes accolées de part et d’autre du deuxième étage, est surmontée d’un fronton triangulaire et d’un clocher unique.

Sous l’administration des différents curés, l’église subit plusieurs transformations. Entre autres choses, elle s’enrichit de la cloche actuelle fondue à Lyon en 1879 et baptisée Notre-Dame-du-Rosaire, d’un grand orgue Casavant acheté en 1892 et d’une statue du Sacré-Cœur dans le parterre.

Les Dominicains

En 1852, la création du diocèse entraîne la fondation d’une nouvelle paroisse cathédrale nommée Saint-Hyacinthe-le-Confesseur. L’ancienne paroisse Saint-Hyacinthe doit alors changer de dénomination : elle est renommée Notre-Dame-du-Rosaire. En 1873, elle est confiée aux Frères prêcheurs, les Dominicains. C’est la première paroisse canadienne dont ils prennent la charge.

La venue des Dominicains au Canada est principalement l’œuvre de l’abbé Joseph-Sabin Raymond, du Séminaire de Saint-Hyacinthe. II convainc l’évêque, Mgr Jean-Charles Prince, de demander la venue de l’ordre à Saint-Hyacinthe dès 1855. Il faudra cependant près de vingt ans avant que le projet n’aboutisse.

En 1892, les Dominicains chargent l’architecte Napoléon Bourassa de la construction d’un couvent, adjacent à l’église, pour les abriter. Aujourd’hui, l’édifice présente toujours son élégante façade de brique aux angles sertis de pierre de maçonnerie. En 1927, son apparence originelle est cependant modifiée par l’ajout de deux étages supplémentaires, utilisés pour les retraites fermées des fidèles.

Ce texte est tiré du panneau informatif que l’on retrouve sur le terrain de l’église Notre-Dame-du-Rosaire et qui fait partie de l’un des circuits patrimoniaux réalisés par la Ville de Saint-Hyacinthe en collaboration avec le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

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