Afin d’éviter toute brèche future dans la gestion de l’offre, le député de Saint-Hyacinthe-Bagot, Simon-Pierre Savard-Tremblay, lance un appel aux consommateurs.
Dans une lettre qui sera distribuée dans toute la circonscription d’ici une à deux semaines, le député souhaite encourager les gens à faire le choix de la « vache bleue ».
« Notre lait mérite d’être défendu. Je demande donc aux consommateurs de bien choisir leurs produits laitiers et de rechercher le logo de la vache bleue sur les emballages. Ce logo vous garanti qu’il s’agit de lait fait d’ingrédients 100 % canadiens. Pour le Québec, il s’agit d’une industrie cruciale puisque les producteurs québécois sont responsables de 40 % du volume canadien de lait », signale M. Savard-Tremblay, de passage à la Ferme Graveline, à Saint-Jude, le 10 juillet.
Les difficultés de 2020
Comme tous les autres secteurs économiques, qu’ils soient agricoles ou autres, l’industrie laitière a connu plusieurs difficultés avec la COVID-19. Avec une hausse importante de 20 % de la demande pour les produits laitiers en mars, en début de crise, et une chute abrupte de 30 % par la suite, avec la fermeture temporaire de la restauration et du tourisme, la gestion de l’offre a tout de même permis aux producteurs laitiers du Québec de conserver un revenu décent.
« Avec la COVID-19, nous nous sommes rendu compte encore plus de l’importance de la souveraineté alimentaire. Aussi, avec le printemps très sec, la production de foin a chuté de 30 %, ce qui est très néfaste pour les producteurs qui veulent nourrir leurs animaux. Nous avons besoin de programmes gouvernementaux pour passer au travers de tous ces problèmes. L’entrée en vigueur de l’ACÉUM fait aussi partie de ces obstacles pour notre industrie laitière en 2020 et pour les années à venir », indique Yvon Boucher, président des Producteurs de lait de Montérégie-Est, également sur place à Saint-Jude.
À cet effet, Simon-Pierre Savard-Tremblay promet de poursuivre les pressions pour que les producteurs laitiers obtiennent les compensations promises par Ottawa, qui n’ont toujours pas été chiffrées.
« Pour notre secteur, l’ACÉUM représentera aux alentours de 18 % de pertes par année, à tout jamais. Cependant, dans ce dossier, c’est véritablement le consommateur qui aura le dernier mot et qui pourra faire mentir les chiffres en achetant des produits laitiers d’ici, en repérant le logo de la vache bleue », conclut M. Boucher.