9 mai 2024 - 03:00
10e anniversaire d’Habitations Maska
« Notre rêve était de faire concurrence au secteur privé » – David Bousquet
Par: Sarah-Eve Charland
Le directeur général d’Habitations Maska, Jean-Claude Ladouceur, dirige l’organisme depuis ses débuts. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le directeur général d’Habitations Maska, Jean-Claude Ladouceur, dirige l’organisme depuis ses débuts. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Il y a dix ans, David Bousquet et Jean-Claude Ladouceur rêvaient de piloter un organisme qui s’imposerait dans le domaine de l’immobilier au même titre que le secteur privé. À l’aube de son 10e anniversaire, Habitations Maska peut se vanter de gérer 80 logements et est en voie de tripler ses unités d’ici quatre ans.

Ayant les mains liées avec l’Office d’habitation des Maskoutains et d’Acton (OHMA) par une loi , M. Ladouceur souhaitait investir le secteur immobilier avec davantage de flexibilité. Bien que fondé en 2014, ce n’est qu’en 2019 que Habitations Maska a pris son envol. Il serait donc peut-être plus sage de dire que l’organisme fête ses cinq ans d’activités.

Au départ, l’organisme a offert à la Ville de Saint-Hyacinthe de gérer la location de la dizaine d’immeubles acquis dans l’objectif de revitaliser la promenade Gérard-Côté. L’entente a permis à Habitations Maska de recueillir tous les revenus sans assumer de dépenses. C’est grâce à ces revenus que l’organisme a pu développer ses esquisses et réfléchir à des projets.

M. Ladouceur s’est mis à élaborer une base de données sur les immeubles peu occupés et ayant besoin de rénovation. « Je voulais visiter le bâtiment au 1621, rue Girouard, mais je n’arrivais pas à le faire. J’ai finalement prétexté que je me séparais et que j’avais besoin de me loger. J’ai pu visiter l’immeuble. C’était insalubre. Il fallait faire quelque chose », se rappelle M. Ladouceur.

Ce bâtiment est devenu la première propriété de l’organisme. Le projet a coûté près de 2,7 M$, dont 2,2 M$ ont été assumés par une aide financière de la Ville de Saint-Hyacinthe et de la Société d’habitation du Québec. On y a accueilli les premiers locataires, qui sont des personnes à risque ou en situation d’itinérance, en juillet 2023.

Depuis, les projets se sont enchaînés, dont l’acquisition d’un bâtiment sur l’avenue Laframboise à Saint-Hyacinthe permettant de maintenir 11 logements abordables ainsi que d’aménager les bureaux administratifs et une buanderie communautaire. Des travaux sont actuellement réalisés pour rénover le bâtiment situé au 1400, rue Saint-Antoine. C’est sans compter les futurs projets sur le site de l’ancienne bibliothèque. D’ici quatre ans, l’organisme devrait avoir plus de 260 logements à sa charge.

« Démarrer un nouvel organisme dans le secteur immobilier, ce n’est pas évident, mentionne le président d’Habitations Maska, David Bousquet. Le contexte économique et politique a changé. On a su tirer notre épingle du jeu. Le marché immobilier est compétitif. On devient un compétiteur de plus en plus important. On est capable d’offrir un produit abordable. Ce qu’on souhaite, c’est de devenir un joueur assez important pour créer une pression à la baisse sur les prix. Pendant longtemps, il n’y avait qu’un seul joueur dans le milieu immobilier dans la région. Ce n’était pas sain. D’autres joueurs commencent à apparaître. »

Les moyens de ses ambitions

Depuis 2022, l’organisme a connu une croissance accélérée, passant d’un seul employé à cinq. Il prévoit d’embaucher au moins deux autres ressources d’ici la construction des projets sur le site de l’ancienne bibliothèque.

Les revenus s’élèvent à 750 000 $ en loyer par année. À cela s’ajoutent des revenus de 12 000 $ par année pour la buanderie communautaire. Le bâtiment au 1400, rue Saint-Antoine générera des revenus additionnels de 138 000 $ par année.

« C’est pour ça qu’on peut développer des projets et des esquisses à l’avance. Quand des opportunités se présentent, on est prêt. On a des projets qui s’en viennent. La crise du logement fait en sorte qu’il y a plus de programmes de subvention. On est prêt. On en a pour un bout de temps à traverser la crise du logement. D’après moi, on n’a pas encore atteint le fond. Ça ne fait que commencer », affirme M. Ladouceur.

Mais Habitations Maska est là pour rester, assure-t-il. On prévoit d’ailleurs bientôt de former la relève de Jean-Claude Ladouceur.

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