15 décembre 2022 - 07:00
Nouveau siège social : l’automatisation au service de CDMV
Par: Sarah-Eve Charland
Le président de CDMV, Serge Varin, dans le nouvel entrepôt. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le président de CDMV, Serge Varin, dans le nouvel entrepôt. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Des systèmes automatisés composent le nouveau CDMV. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Des systèmes automatisés composent le nouveau CDMV. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Dès les premiers pas dans les nouvelles installations du Centre de distribution de médicaments vétérinaires (CDMV) à Saint-Hyacinthe, on peut y sentir l’odeur du mobilier neuf. Alors qu’il ne reste que les bureaux administratifs à déménager, CDMV a accueilli LE COURRIER dans ses nouveaux locaux où les équipements à la fine pointe de la technologie font écarquiller les yeux.

Depuis octobre 2022, l’entrepôt a été transféré dans le nouveau bâtiment situé dans la Cité de la biotechnologie. Tributaire de la livraison du mobilier, la partie administrative n’est pas encore déménagée et demeure dans le bâtiment situé sur le boulevard Choquette. Le président de CDMV, Serge Varin, espère que le déménagement soit terminé en janvier.

En 2018, CDMV, spécialisé dans la distribution de produits vétérinaires pour les grands animaux et les animaux de compagnie, a pris la décision de se relocaliser afin de rapatrier l’inventaire de ses produits à un même endroit. Auparavant, les produits étaient entreposés dans trois sites, soit à Saint-Hyacinthe, à Québec et dans une entreprise externe. L’ancien bâtiment sur le boulevard Choquette avait fait l’objet de plusieurs agrandissements, au point où il était désormais impossible d’agrandir davantage en respectant le zonage.

L’entreprise a, par la suite, réfléchi au meilleur emplacement pour construire un immeuble d’une plus grande superficie et à la fine pointe de la technologie. Avec l’accord de Saint-Hyacinthe Technopole et du ministère l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), elle a opté pour un terrain dans la Cité de la biotechnologie permettant de doubler en superficie (135 000 pieds carrés) et en hauteur (40 pieds) son centre de distribution.

Saint-Hyacinthe était la meilleure option, notamment par son emplacement géographique, poursuit M. Varin. Seulement à Saint-Hyacinthe, on compte plus de 200 vétérinaires. « La question s’était posée. Est-ce qu’on reste à Saint-Hyacinthe ou non? On est bien contents de rester à Saint-Hyacinthe. On a beaucoup d’employés d’ici. C’était important de les garder », affirme M. Varin.

La pandémie a retardé la construction qui s’est déroulée sur un an et demi. Des locaux plus lumineux, un entrepôt ambiant (entre 15 °C et 25 °C), une salle de formation, une cafétéria de style « café », des douches et une terrasse extérieure; les locaux ont été conçus afin de rendre le bâtiment attrayant et de favoriser la rétention des employés. Près de 150 employés travaillent au siège social.

C’est Saint-Hyacinthe Technopole qui a orchestré la construction du bâtiment, un investissement d’environ 30 M$. CDMV loue le bâtiment à l’organisme à la hauteur de 2 M$ par année. Le bail est d’une durée minimale de 25 ans. Le Centre de distribution n’envisage pas d’y faire du développement de produits et concentre ses activités dans la distribution. On y distribue près de 10 000 produits. Les nouvelles installations permettront aussi d’en offrir davantage aux clients.

Automatisation de l’entrepôt

L’entreprise a investi près de 6 M$ dans l’achat d’équipements de logistique. Tout est automatisé, permettant ainsi à l’entreprise d’optimiser la main-d’œuvre. À l’instar du marché du travail, CDMV fait aussi face à des enjeux de main-d’œuvre. Au moment de faire l’entrevue, 20 postes dans l’entrepôt et dans le secteur administratif demeuraient vacants.

L’entrepôt est scindé en deux. Dans une des parties, on y entrepose les plus gros produits qui sont déplacés par chariot élévateur. Dans la deuxième partie, on y trouve les plus petits produits disposés à travers deux tours automatisées. Des bacs noirs, arborant des codes-barres, circulent sur des passerelles. Des lecteurs scannent alors les codes barres afin de lire les informations concernant les produits, les quantités et les endroits où les commandes seront livrées. Le bac circule donc, sans assistance humaine, à travers les deux tours grâce à différentes passerelles et ascenseurs. Les employés y déposent les produits commandés lorsque le bac arrive à leur hauteur. Le bac se rend par la suite vers la zone d’expédition où il sera emballé par un employé et envoyé dans les camions d’expédition. L’ancienne installation comportait trois portes d’expédition. On en compte maintenant 11.

Ancien bâtiment à vendre

Au cours des derniers mois, le bâtiment situé sur le boulevard Choquette a été mis en vente au montant de 14,2 M$. Le président confirme que l’immeuble suscite de l’intérêt. « C’est sûr que ce n’est pas la même chose que de faire visiter un bel appartement, mais on a eu quelques visites. Il n’est pas vendu encore. »

Saint-Hyacinthe Technopole voit dans la mise en vente de cet espace une opportunité d’attirer une entreprise du secteur agroalimentaire à Saint-Hyacinthe. L’organisme dédié au développement économique de Saint-Hyacinthe considère son rôle comme celui d’entremetteur entre de futurs acheteurs et le CDMV.

« On essaie de voir avec nos clients et de voir si des entreprises cherchent des espaces comme celui-ci. Ce bâtiment-là se prête bien à des activités d’entreposage. Au niveau de la transformation alimentaire, ça nécessiterait des investissements majeurs. […] Le dossier suit son cours. On a regardé différentes opportunités. On a regardé avec les différents projets et les différents promoteurs pour voir ce qui pourrait être complémentaire à notre écosystème. Quand il y a des bâtisses comme ça à vendre, on reste à l’affût. Il y en a peu sur le territoire », souligne la directrice générale de Saint-Hyacinthe Technopole, Karine Guilbault.

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