Les votes ont eu lieu le 6 mai pour le campus de Saint-Hyacinthe et le 7 mai pour celui de La Pocatière.
Cette nouvelle convention collective de six ans, qui remplace celle échue en 2022, prévoit une hausse salariale d’environ 25 % pour ceux ayant le plus d’ancienneté et de 35 % pour ceux qui amorcent leur carrière. D’ailleurs, la progression salariale sera deux fois plus rapide pour les échelons un à six, ce qui encouragera les nouveaux enseignants à demeurer en poste, selon SPITAQ-CSN.
« Nous sommes vraiment satisfaits d’être enfin traités équitablement avec nos collègues des cégeps. Il était temps. Notre nouvelle convention collective contient plusieurs éléments, dont le salaire, qui font en sorte que nous sommes dorénavant une institution d’enseignement supérieur à part entière », a commenté Patrick Fafard, président du syndicat.
La nouvelle convention collective 2022-2028 ressemble en de nombreux points à celles des cégeps. Elle déploie la tâche des enseignants en trois volets et précise le rôle et l’autonomie des équipes. La participation de l’employeur à l’assurance collective est aussi bonifiée de 25 %. L’entente permettra également d’annualiser et de régulariser la situation d’une cinquantaine d’enseignants occasionnels à l’ITAQ.
Dans les prochaines semaines, les enseignants recevront une paye de rétroactivité salariale pour le temps écoulé depuis 2022. Cela représentera un montant qui variera de 16 000 $ à 36 000 $ pour les membres du syndicat.
Autres réactions
« On peut dire que la première négociation du SPITAQ–CSN avec la CSN aura véritablement porté ses fruits. Nous sommes heureux de ce dénouement », a commenté Caroline Senneville, présidente de la CSN.
« C’est un moment historique pour les enseignants de l’ITAQ. Cette nouvelle convention va permettre d’attirer et de conserver les enseignants à l’Institut. Elle reconnaît pleinement leur expertise qui est parfois assez unique au Québec », a ajouté Léandre Lapointe, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).
« Cette entente assure une relève qualifiée pour l’ensemble de la filière agricole et agroalimentaire qui est très importante dans les régions de la Montérégie et du Bas-Saint-Laurent, mais aussi dans plusieurs autres régions du Québec », a conclu Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.
A.B.