27 août 2020 - 13:25
Réouverture le 1er septembre
Nouvelle formule au Comptoir-Partage La Mie
Par: Olivier Dénommée
Après des mois de fermeture, le Comptoir-Partage La Mie s’apprête à accueillir sa clientèle dans un nouvel environnement. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Après des mois de fermeture, le Comptoir-Partage La Mie s’apprête à accueillir sa clientèle dans un nouvel environnement. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La décision de cesser les activités du Comptoir-Partage La Mie durant la pandémie de COVID-19 n’a pas été facile pour sa directrice générale, mais elle s’imposait dans le contexte où la plupart des bénévoles étaient eux-mêmes dans la tranche d’âge à risque. Mais ce n’est que plus fort que le Comptoir-Partage reprend du service sous une formule revue et améliorée à compter du mardi 1er septembre.

Si le mercredi a longtemps été la journée où tous les clients du Comptoir-Partage La Mie s’y retrouvaient pour bénéficier d’une épicerie à prix modique, l’organisme accueille dorénavant la clientèle, sur rendez-vous seulement, du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 13 h à 16 h (à l’exception du mardi, où le Comptoir-Partage n’est ouvert que l’après-midi). « On a fixé les rendez-vous aux 10 minutes, mais on va s’ajuster si on voit que ça prend plus de temps », affirme la directrice générale, Cécile Baillargeon, précisant que les rendez-vous seront dorénavant fixés toutes les deux semaines.

Elle donne aussi une idée du « parcours » que les clients devront faire à compter de mardi. « Un bénévole est à la porte à l’extérieur pour accueillir les clients qui arrivent. Il leur demande s’ils ont un masque et s’ils ont un rendez-vous. Ensuite, à l’intérieur, un autre bénévole s’assure que le client se lave les mains et lui pose les questions d’usage sur les symptômes de la COVID-19. » Puis, lorsque c’est à son tour, le client se dirige à une table où il demandera aux bénévoles présents d’aller lui apporter les denrées auxquelles il a droit. Une fois que tout est ramené à la table dans un panier, le client met les denrées dans ses sacs et peut repartir en suivant les indications pour laisser place au prochain. « Ça ira plus vite lorsque la clientèle sera habituée à cette nouvelle façon de faire », espère Mme Baillargeon, qui aimerait idéalement servir une trentaine de clients quotidiennement.

Autre changement important au Comptoir-Partage, les quantités ont été révisées pour avantager les familles plus nombreuses, qui n’avaient auparavant pas droit à plus de denrées qu’un client vivant seul. Des chartes indiquant la quantité de denrées permises dans chaque catégorie ont été installées pour aider les clients à savoir ce à quoi ils ont droit. « C’est quelque chose qu’on voulait modifier depuis longtemps. Ça sera une adaptation, autant pour la clientèle que pour nos bénévoles », estime Mme Baillargeon.

Du travail de titan

Cécile Baillargeon n’a que de bons mots pour le travail colossal qu’ont réalisé la Moisson maskoutaine et le Centre de bénévolat de Saint-Hyacinthe pour s’assurer de fournir un service aux plus démunis en l’absence du Comptoir-Partage. « C’est excellent ce qu’ils ont fait, de prendre ça au pied levé demandait toute une organisation! J’étais rassurée que nos membres ne soient pas laissés à eux-mêmes pendant ce temps et qu’une aide leur soit offerte pendant qu’on était fermés. C’était du vrai travail de titan et je leur lève mon chapeau. »

Prêt pour une deuxième vague

La propreté et la salubrité ont toujours été des priorités pour l’équipe du Comptoir-Partage La Mie, mais c’est plus vrai que jamais dans le contexte actuel. « Il est très important de respecter ce que la santé publique nous demande parce qu’on a fermé une fois, mais il faudrait que ce soit la dernière », mentionne Mme Baillargeon, précisant qu’elle réfléchit à une façon de procéder en cas de deuxième vague de COVID-19 aussi intense que la première.

La directrice générale se dit aussi optimiste que le 1er septembre sera une véritable « journée de fête » parce que les clients de La Mie avaient hâte d’y retourner. « J’ai confiance que mes bénévoles et ma clientèle feront très attention et seront respectueux des règles. Si tout le monde y met du sien, on ne peut que s’en sortir! »

Le défi demeure de trouver des bénévoles plus jeunes pour aider au roulement du Comptoir-Partage. Cécile Baillargeon invite d’ailleurs les personnes intéressées à prendre contact avec elle pour manifester leur intérêt.

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