21 mai 2015 - 00:00
Nouvelle frappe des profs au conseil des commissaires
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
La présidente de la FSE, Josée Scalabrini, a manifesté avec les enseignants de la CSSH contre les mesures proposées par le gouvernement dans le cadre du renouvellement de la convention ­collective. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La présidente de la FSE, Josée Scalabrini, a manifesté avec les enseignants de la CSSH contre les mesures proposées par le gouvernement dans le cadre du renouvellement de la convention ­collective. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La présidente de la FSE, Josée Scalabrini, a manifesté avec les enseignants de la CSSH contre les mesures proposées par le gouvernement dans le cadre du renouvellement de la convention ­collective. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La présidente de la FSE, Josée Scalabrini, a manifesté avec les enseignants de la CSSH contre les mesures proposées par le gouvernement dans le cadre du renouvellement de la convention ­collective. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La grogne s’intensifie du côté des enseignants de la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH). Deux fois plus de profs que le mois passé ont profité de l’assemblée publique des commissaires scolaires, mardi, pour manifester leur mécontentement face à la négociation de leur convention collective.

« Il y a environ 250 profs en ce moment. Est-ce votre réponse donnée au dernier conseil ainsi que la réponse du gouvernement qui les a motivés à être ici, ce soir? Sans doute. Nous croyions que les commissaires travaillaient pour la réussite des élèves, alors nous ne comprenons pas que vous puissiez appuyer un dépôt qui va à l’encontre de tout cela », a lancé le ­président du Syndicat de l’enseignement Val-Maska (SEVM), Luc Beauregard, aux élus scolaires.

Parmi les mesures déposées par ­Québec en décembre, l’augmentation du ratio maître/élèves, la fin de la pondération à priori pour les élèves aux besoins ­particuliers et l’augmentation de la tâche assignée des enseignants sont celles qui font le plus rager les syndiqués.

L’agitation était d’ailleurs palpable cette fois-ci. Les enseignants, qui sont sans convention collective depuis le 31 mars, n’ont pas hésité à acclamer les propos de leur président et à défiler ­bruyamment autour des commissaires à la fin de la période de questions.

Plus tôt dans la journée, les centaines de professeurs avaient manifesté à l’avant du siège social de la CSSH, sur la rue Sainte-Anne.

De passage à Saint-Hyacinthe pour ­appuyer les troupes maskoutaines, la ­présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), Josée ­Scalabrini, a elle aussi torpillé le conseil des commissaires, leur reprochant de mener une négociation purement ­monétaire.

« Il faut comprendre que l’école, c’est un investissement et non une dépense. Je veux que les commissaires se ­prononcent. Ils ont été élus. Ils ne peuvent pas être en accord avec le dépôt. Au nom des élèves, de leur réussite, ­prononcez-vous comme le fait le reste de la population », a-t-elle demandé.

Le président de la CSSH, Richard ­Flibotte, a souligné que s’il y avait bien un point sur lequel il était en accord avec les profs, c’était le fait que l’éducation ­représente un investissement.

Il a toutefois rappelé que les ­négociations devaient se dérouler à la table de négociation et que les clauses contenues dans l’offre patronale visaient à améliorer la convention collective de part et d’autre.

Dissociation du comité de parents

Les enseignants n’ont pas été les seuls à utiliser la tribune publique du conseil des commissaires pour dénoncer le dépôt patronal.

La présidente du comité de parents de la CSSH, Marie-Josée Continelli, a ­annoncé aux élus que son groupe, ­représenté par quatre commissaires ­parents au conseil, se dissociait de l’offre proposée par Québec.

Dans une missive adressée à Richard Flibotte, le comité de parents a indiqué que ses représentants souhaitaient « demeurer neutres afin d’exercer pleinement leur devoir de représentation des parents ».

« Puisque le conseil adopte et défend la position patronale, les commissaires ­parents n’ont pas le choix d’être en ­accord avec lui. Mais nous ne sommes pas ­d’accord et étant donné que nous n’avons par le droit de vote ni la possibilité de faire inscrire nos interventions au procès-verbal, la période de questions était la seule façon pour nous de faire connaître notre position aux parents », a expliqué Mme Continelli.

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