Soyons cependant réalistes. La Nissan Altima n’est pas la star de la famille Nissan au Canada et les changements apportés le sont surtout pour plaire aux amateurs du pays de l’Oncle Sam que pour nous.
Pour séduire cet énorme bassin de clients potentiels, Nissan a donc conféré à l’Altima 2016 nombre de gâteries : des retouches cosmétiques, une nouvelle version plus sportive, une emphase sur le calme à bord, une connectivité rehaussée et une meilleure consommation.
La section avant affiche désormais un traitement esthétique plus agressif grâce aux nouveaux phares étirés en forme de boomerang, au capot en relief et, surtout, à la nouvelle grille V-Motion qui commence à se répandre ailleurs chez le constructeur. L’arrière aussi a été revampé.
On a aussi ajouté une version plus sportive à la famille, la version SR, qui joue la carte de la sportivité. On le constate aisément de l’extérieur grâce aux roues de 18 pouces (au lieu de 16 ou 17), au chrome plus sombre et à l’aileron arrière.
L’Altima 2016 ramène dans le décor les deux mêmes moteurs : un 4-cylindres 2,5 litres de 182 chevaux et un V6 3,5 litres de 270 chevaux qui, bon an, mal an, intéresse à peu près 10 % des acheteurs.
Oubliez les performances grisantes, peu importe le moulin, mais la SR, grâce à sa suspension raffermie, procure effectivement des sensations à part, que l’on peut même jazzer un peu plus en simulant les changements de rapports de la transmission à variation continue (CVT) à l’aide des palettes au volant, une exclusivité de la SR.
Sinon, l’Altima roucoule sur l’autoroute. On entend à peine ses moteurs, ou alors le 4-cyl. quand on y met la gomme pour effectuer un dépassement.
Nissan tient surtout à vous épater avec une kyrielle d’aides électroniques. Pensons à ce nouveau régulateur de vitesse intelligent qui réagit en fonction non pas du premier véhicule qui vous précède, mais bien de deux!
L’affichage des données défile sur un écran central qui aura 5 pouces ou même 7 si vous optez pour la navigation. Vous pouvez demander de l’information à l’assistant Siri d’Apple en enfonçant un bouton du volant tout en gardant les yeux sur la route. Et vous pouvez profiter de l’univers NissanConnect qui rend certaines fonctions du véhicule accessibles à distance à partir de votre téléphone intelligent.
La présence de ces technologies varie selon la version choisie : 2.5 de base, 2.5 S, 2.5 SV, 2.5 SR, 2.5 SL Tech et 3.5 SL Tech.
Les sièges de l’Altima sont de type « zero gravity » mis au point par les ingénieurs japonais après avoir analysé les résultats compilés par la NASA suite à des expériences d’astronautes en état d’apesanteur. Concrètement, sur le plancher des vaches, ça donne des sièges effectivement confortables, censés diminuer le stress d’un long trajet.
La sobriété de la cabine influence positivement l’impression d’espace de l’Altima. À l’avant, on a envie de prendre ses aises. Sur la banquette bonne pour trois places, le dégagement pour les jambes et la tête s’avère très satisfaisant, bien que l’on perde de précieux millimètres en hauteur si on coche le toit ouvrant.
Les dossiers asymétriques de la banquette se rabattent en tirant sur des lanières dans le coffre à bagage. Vous n’obtiendrez pas toutefois un plancher parfaitement plat. Le coffre lui-même offre une capacité de 436 litres, ce qui est dans la bonne moyenne (425 et 439 pour la Camry et l’Accord respectivement).
Alors que le V6 n’a pas changé, les ingénieurs se sont intéressés au 2,5 litres afin d’en raffiner le rendement énergétique. En modifiant le taux de compression (de 10.0 à 10.3) et en lubrifiant mieux la tête des pistons, les techniciens ont réussi à légèrement améliorer la cote de consommation du 4-cyl. sur l’autoroute (de 6,2 à 6,0 litres aux 100 km) et au combiné (7,6 à 7,5). Ce genre de progrès, même timide, est constant chez l’Altima. Les tenants du V6, eux, en seront quittes pour une consommation combinée d’environ 9 litres aux 100 km, selon Nissan.