Le sujet est revenu sur la table alors que les propos d’Alexandre Tarini, vice- président à la chaîne d’approvisionnement, rapportés dans un récent article du journal Les Affaires, ont semé doute et confusion. « Nous ne pourrons plus faire démarrer ces camions de Saint-Simon ou de Drummondville à partir du moment où notre distribution sera centralisée à Boucherville. Cela signifie que nos chauffeurs devront faire des trajets plus longs qu’avant en voiture pour se rendre à leur travail. Nous devons bien communiquer les raisons de ce changement avec nos camionneurs », a-t-il affirmé.
Selon cet article, « Olymel effectue environ 5000 voyages de camion par semaine, dont la moitié est assumée par sa flotte privée Transport Transbo, dont les bureaux sont à Saint-Simon-de-Bagot. Transport Transbo s’occupe surtout de l’approvisionnement entre les sites de production et de distribution d’Olymel, pour assurer une plus grande fluidité ».
Questionnée sur les intentions de l’entreprise, la directrice des communications corporatives d’Olymel, Stéphanie Quintin, a voulu se montrer rassurante. « Les activités de Transport Transbo seront maintenues à Saint-Simon. À la suite de l’optimisation de la distribution chez Olymel, ce sont les points de départ de nos camions qui ont été optimisés pour éviter des déplacements avec des remorques vides », a-t-elle affirmé. Elle a précisé que plusieurs chauffeurs partent désormais de Boucherville. Ce sont principalement la coordination et la répartition des transports ainsi que l’entretien de la flotte de camions et de remorques qui sont effectués à Saint-Simon.
Du côté du syndicat, Roxane Larouche, la représentante nationale des TUAC, a précisé que, depuis environ le mois de janvier, ce sont seulement les chauffeurs qui effectuent de longues distances qui partent de Saint-Simon. Les autres vont chercher directement la marchandise sur les sites des usines. À sa connaissance, l’ancien entrepôt de l’entreprise Colabor à Boucherville, où Olymel déménage graduellement son siège social de Saint- Hyacinthe et ses activités de distribution pour l’ensemble du Canada, ne dispose pas d’un garage pouvant accueillir tous les camions et aucune construction n’est prévue à cet effet.
« Nous avons eu un comité de relations de travail récemment et il n’a pas du tout été question d’autres changements chez Transbo à Saint-Simon », a-t-elle conclu.
Du mouvement malgré tout
Selon les données recueillies auprès d’Olymel pour notre cahier des 200 plus grandes entreprises de la région maskoutaine, le nombre d’employés chez Tranbo à Saint-Simon est cependant passé de 167 à 75 dans la dernière année. Mme Quintin a réitéré sa réponse du mois d’août, dans le cadre de la publication de ce cahier, indiquant que ce changement s’expliquait par le transfert de chauffeurs à Boucherville. Elle a même renchéri en affirmant que le nombre d’employés chez Transbo, toutes villes confondues, est en constante croissance.
Le maire de Saint-Simon, Simon Giard, n’a pas eu vent de quelconques autres changements à venir chez Transbo alors qu’il n’a pas eu de discussions avec Olymel depuis un long moment. Il se prépare malgré tout à toute éventualité. S’il advient qu’Olymel décide de se départir de ses installations de Transbo à Saint-Simon, la Muncipalité a un droit de premier refus afin de pouvoir acquérir le site si elle le souhaite.